Léo a piqué l’appareil photo de Tom en douce… sans enlever le bouchon de l’objectif. On a tous éclaté de rire, et c’est là que l’idée a germé : pourquoi ne pas lui apprendre la photo, pour de vrai ? Tom a improvisé un mini-cours dans le jardin, Inès a servi de modèle (pas toujours consentante) et moi, de cobaye flou. On s’est pris au jeu et j’ai noté les idées. Voici nos 10 jeux préférés pour apprendre la photo aux enfants, tout en s’amusant, avec humour, créativité… et parfois beaucoup de flous artistiques !
📷 Le reportage de la journée
Ce jour-là, Léo a décrété qu’il serait “le photographe officiel de la mission pique-nique au parc”. Armé de son appareil photo, il a immortalisé chaque moment fort de notre journée : la préparation des sandwichs (avec gros plan sur le fromage qui déborde), Inès qui tente un roulé-boulé, et même Tom qui pique du nez après le dessert.
Ce jeu est génial pour donner du sens aux images. L’enfant apprend à raconter une histoire en photos, à choisir les instants qui comptent et à les mettre en valeur avec son regard d’explorateur.
C’est aussi l’occasion rêvée d’offrir un appareil photo enfant 10 ans pour immortaliser ses propres souvenirs. Léo a adoré cette mission : il s’est senti valorisé, responsable, et super fier quand on a projeté ses clichés sur la télé le soir. Il a même ajouté des titres à chaque image (“La frite volante”, “Papa ronfle, chut !”, “La fleur qui voulait un selfie”).
Le petit plus : en fin de journée, on sélectionne ses photos préférées et on les imprime pour les coller dans son carnet de voyage. Résultat : une trace émotive et drôle d’une journée pas comme les autres.
🎨 La chasse aux couleurs
Tout a commencé avec un défi lancé par Tom : “Léo, aujourd’hui, tu chasses le rouge !”. Il a attrapé son appareil photo, le regard déterminé comme un explorateur en mission. En moins de dix minutes, il avait capturé une coccinelle sur une feuille, la casquette d’Inès et même une tomate oubliée au fond du panier.
Ce jeu est parfait pour aiguiser le regard des enfants. En se concentrant sur une couleur, ils apprennent à observer les détails, à repérer ce qui d’habitude passe inaperçu. Et surtout, ils découvrent comment cadrer un sujet, sans se rendre compte qu’ils sont en train de faire de la composition.
On peut varier la difficulté : une couleur facile comme le vert dans le jardin, ou un vrai défi comme le violet en ville. Léo a même proposé un jour “la couleur du ciel après la pluie”… poétique, non ?
Petit bonus : à la fin, on affiche les photos sur l’ordi ou on les imprime. Et chacun vote pour son cliché préféré. Chez nous, c’est souvent Inès qui gagne. Peut-être parce qu’elle choisit des couleurs qui vont bien avec ses robes !
😜 Les portraits rigolos
“Allez, chacun son tour de faire une tête bizarre !” C’est Léo qui a lancé le défi. En moins de deux minutes, on avait tous une grimace à immortaliser : Tom avec des lunettes de piscine, Inès déguisée en licorne, et moi avec un filtre moustache… classe.
Ce jeu, c’est du pur bonheur. En plus de déclencher des éclats de rire, il initie les enfants aux bases du portrait : cadrage, lumière, mise au point sur un visage. Ils comprennent vite qu’un bon portrait, ce n’est pas juste un visage au centre, c’est aussi un regard, une expression, un cadrage malin.
Léo s’est essayé au contre-plongée dramatique (“effet super-héros”, selon lui), puis au zoom trop près du nez (“effet narine géante”). Résultat : un best of familial qu’on revoit en boucle.
L’astuce : laisser l’enfant diriger la séance. Il prend confiance, teste des angles, apprend à communiquer avec son “modèle”. Et surtout, il crée des souvenirs qu’on n’aura jamais envie d’effacer. Même ceux où maman ressemble à un hamster en colère !
🔍 Le safari des objets oubliés
“Top départ ! Tu dois trouver cinq objets que personne ne remarque jamais.” Léo a levé les yeux, intrigué… avant de foncer dans le salon. En dix minutes, il avait photographié un chausson oublié sous le canapé, une vis rouillée près du portail, et même le vieux pot à crayons qui penche dangereusement.
Ce jeu transforme n’importe quelle pièce ou coin de jardin en terrain d’exploration visuelle. L’enfant apprend à observer les détails qu’on zappe au quotidien. Une rayure, un bouton, un objet abîmé : tout devient sujet à photo.
C’est aussi un super exercice pour développer l’œil photographique, sans aucune pression. L’enfant découvre que parfois, les choses les plus banales peuvent devenir intéressantes si on prend le temps de les regarder autrement.
Chez nous, on a instauré une règle bonus : chaque objet photographié doit ensuite être replacé ou rangé. Résultat : des photos sympas et une maison un peu plus en ordre… enfin, pour quelques minutes.
🌫️ Le concours du flou artistique
Inès courait dans le jardin avec son tutu arc-en-ciel, et Léo tentait de la suivre en photo. Résultat : une traînée rose floue… mais étrangement jolie. Et là, Tom a eu cette idée géniale : “Et si on faisait un concours du flou ?”
Ici, le flou n’est pas une erreur, c’est un style. On teste les vitesses, les mises au point loupées, les mouvements imprévus. Et surtout, on apprend à accueillir les ratés avec le sourire. Parce que parfois, ce sont justement ces photos-là qui racontent le mieux un moment.
Léo s’est lancé à fond : flou de mouvement, flou de profondeur, flou de panique quand Inès a sauté devant l’objectif sans prévenir. On a même noté les clichés sur leur “poésie” : Tom a gagné avec une photo de feuilles qui dansaient dans le vent, et moi… avec mon café flou du matin. L’art, c’est subjectif.
Ce jeu dédramatise la technique et montre que la photo, c’est aussi une affaire de sensations. Et puis, ça permet de garder ces clichés “ratés” qui nous font toujours rire.
🔬 Le cadrage à la loupe
“Je veux juste prendre l’œil d’Inès, pas tout son visage.” Voilà comment Léo a découvert l’art du cadrage serré. Il s’est mis à photographier des bouts de tout : la main de Tom, une miette sur la table, une écorce craquelée, le coin d’une affiche.
Ce jeu pousse à isoler un détail, à s’approcher, à choisir ce qu’on veut vraiment montrer. L’enfant comprend vite que ce qu’on laisse hors champ est parfois aussi important que ce qu’on montre. C’est un excellent exercice pour affiner son regard et sa sensibilité.
Chez nous, ça a donné une galerie de textures : la mousse sur les pierres, les boucles d’Inès vues de près, une vieille cuillère rayée. Léo a même tenté un “zoom sur oreille de maman”… résultat discutable, mais effort artistique salué.
Pour varier : on peut créer des devinettes à partir des clichés. “Devine ce que c’est !” Et là, fou rire garanti quand Tom croit voir une patate alors que c’était mon genou dans l’ombre…
🔄 Le jeu du “avant/après”
Un jour, Léo a pris en photo sa chambre… dans son état naturel (c’est-à-dire : post-tornade). Puis, après un grand rangement, il a immortalisé la version “nickel”. Résultat : deux clichés, un mini-scénario, et une fierté non dissimulée.
Ce jeu, c’est bien plus qu’un rangement motivé : c’est une initiation au récit par l’image. En capturant un “avant”, puis un “après”, l’enfant comprend qu’une photo raconte une transformation, une intention, une action.
Chez nous, on a décliné le concept : la table mise avant/après le dîner, le gâteau avant/après cuisson, le jardin avant/après tonte (merci Tom !). Inès a même mis en scène sa peluche préférée “en vacances” (étalée dans un hamac) puis “au boulot” (calée sur une pile de cahiers).
Ce jeu développe la logique narrative et la mise en scène. Il pousse à réfléchir à ce qu’on veut montrer, comment, et pourquoi. Et ça donne souvent des séries de photos qu’on adore revoir plus tard.
Petit conseil : proposer à l’enfant de commenter ses photos à voix haute. On découvre alors sa façon de penser, de voir, de raconter… et c’est passionnant.
🧩 L’énigme photo
Léo a zoomé sur un bout de bois… mais à l’écran, on aurait juré un crocodile ! C’est comme ça qu’on a lancé notre nouveau jeu préféré : prendre une photo énigmatique et faire deviner ce que c’est.
Un angle étrange, un détail flou, un cadrage serré… tout est bon pour semer le doute. L’objectif : jouer avec les formes, les textures, les profondeurs, et surtout avec l’imagination des autres. C’est ludique, rapide à mettre en place, et parfait pour développer un regard plus créatif et décalé.
Chez nous, le plus doué reste Tom, qui transforme une vis en œil de robot ou un morceau de pain en falaise. Inès, elle, aime les photos abstraites de ses crayons de couleur empilés. Et moi ? J’ai confondu une photo de mon sac avec une souche d’arbre. La honte.
Ce jeu plaît à tous, même aux plus jeunes. Et en prime, il apprend à maîtriser la mise au point et à composer des images qui racontent une devinette visuelle.
On les imprime, on les colle sur une feuille, et chacun note ses suppositions. De quoi stimuler la créativité… et provoquer pas mal de fous rires aussi !
🔁 8. Le défi “1 objet, 5 vues différentes”
“C’est fou, on dirait pas le même jouet !” Léo était bluffé en découvrant ses 5 photos du même dinosaure… prises sous des angles complètement différents.
Ce défi est l’un des plus efficaces pour comprendre l’importance du point de vue en photo. L’idée est simple : on choisit un objet (une chaussure, une plante, une figurine) et on le photographie sous cinq angles distincts. De face, en plongée, de côté, à ras du sol, à contre-jour…
À chaque prise, l’objet change de personnalité. On découvre comment la lumière le transforme, comment un cadrage peut exagérer ou adoucir ses traits. Léo a même testé avec une pomme : en zoomant fort, il a obtenu une texture digne d’un paysage lunaire !
Ce jeu développe l’observation, la patience et l’expérimentation. Il pousse l’enfant à réfléchir avant d’appuyer sur le déclencheur, à bouger autour de son sujet, à jouer avec l’environnement.
Et le petit plus : en comparant les photos, on discute ensemble de celle qui “raconte le mieux” l’objet. Chez nous, le débat a duré 20 minutes… pour un pot de yaourt vide. C’est dire si le jeu fonctionne !
🌇 Les ombres chinoises
C’était un soir d’été, le soleil descendait doucement, et Inès s’amusait à danser devant la baie vitrée. Léo, appareil en main, a capturé sa silhouette en plein saut. Résultat : une ombre découpée sur fond doré, digne d’un tableau.
Ce jeu demande un peu de patience, mais l’effet est toujours magique. Il suffit d’attendre la lumière rasante (le matin tôt ou en fin de journée) et de placer son sujet entre la lumière et l’objectif. Le contre-jour fait tout le travail.
On découvre ici comment anticiper une photo, observer la lumière, repérer une scène simple mais expressive. L’enfant apprend à composer avec ce qu’il voit, à transformer une posture ou un geste en image forte.
Léo a adoré inventer des histoires avec ses ombres. Il a fait semblant d’être un dragon, un super-héros, même une plante carnivore. Et Inès, elle, a dessiné leurs silhouettes le lendemain dans son carnet.
Le bonus : pas besoin de décor ou de costumes, juste un rayon de soleil bien placé. Et hop, le quotidien se transforme en théâtre d’ombres poétiques.
💡 Les conseils de Tom pour nourrir la passion
Une fois les jeux terminés, Léo ne lâchait plus son appareil. Tom a donc dégainé ses conseils de photographe papa pour l’aider à progresser sans le décourager.
D’abord, choisir un appareil photo adapté. Pas besoin de matériel pro : un compact résistant ou un ancien reflex familial font parfaitement l’affaire. L’important, c’est qu’il soit simple à manipuler et solide (testé et approuvé par nos chutes en forêt).
Ensuite, valoriser chaque image. Même floue, une photo raconte quelque chose. Tom dit toujours : “Ce n’est pas l’effet qui compte, c’est la vue que tu veux partager.” Et franchement, voir Léo expliquer pourquoi il a cadré “juste la main de sa sœur” est un vrai moment de complicité.
Pour apprendre la photo aux enfants, Tom évite les grandes théories. Il préfère montrer une notion simple à la fois (comme la lumière ou la mise au point) et surtout, il laisse beaucoup d’espace à l’expérimentation. Léo shoote, trie, supprime, recommence. Et c’est comme ça qu’il apprend, vraiment.
Et si jamais il prend 374 photos floues d’un caillou, pas de panique. On en rigole, on en garde une ou deux, et on passe à la suite. L’essentiel, c’est d’entretenir la passion, de partager le plaisir de l’image, et de construire, petit à petit, les bases de la photo sans pression.
❓ Apprendre la photographie en s’amusant, ça donne quoi ?
📸 À partir de quel âge peut-on apprendre la photographie à un enfant ?
Dès 6 ou 7 ans, un enfant peut commencer à faire des photos, avec un appareil simple et résistant. L’important, c’est de privilégier la pratique, sans trop se soucier des réglages techniques au début.
🎁 Quel appareil photo choisir pour un enfant de 10 ans ?
Il existe plusieurs appareils pensés pour les enfants, selon leur âge et leur curiosité. Pour Léo, on a choisi l’AgfaPhoto Realikids Cam Waterproof : robuste, simple à utiliser et étanche (très utile pour les aventures en plein air). Ce type de boîtier permet de faire des photos de bonne qualité, sans se perdre dans les réglages. Le plus important, c’est que l’enfant puisse déclencher facilement, voir ses images, et surtout s’amuser sans stress.
🎨 Mon enfant adore dessiner, est-ce que la photo peut l’aider ?
Absolument. La photographie stimule aussi le regard artistique : on apprend à cadrer, à choisir une lumière, à mettre en valeur une scène. Beaucoup d’enfants qui aiment dessiner développent aussi une belle sensibilité visuelle en photo.
🌐 Existe-t-il des ressources ou des sites pour progresser ?
Oui, plein ! De nombreux articles sur internet expliquent comment apprendre la photographie pas à pas. Tu peux aussi t’abonner à un blog photo familial, comme le nôtre, pour recevoir des idées de jeux et des conseils pratiques. Et pour ceux qui préfèrent le papier, un livre illustré pour enfants sur la photo peut aussi faire des merveilles.
🧠 Comment lui expliquer les notions de base sans l’assommer ?
Une seule notion à la fois ! La lumière, la profondeur de champ, ou encore la vitesse d’obturation se découvrent mieux à travers le jeu. Le reportage du jour ou les portraits rigolos permettent d’aborder les bases sans pression. Pas besoin de mode manuel dès le début : l’objectif, c’est de reussir à photographier ce qu’on voit… pas d’en faire une thèse.