Quand on parle de Madère, on pense aussitôt à ses falaises vertigineuses, ses vallées tapissées de brume et ses sentiers accrochés aux nuages. Mais pour la famille Da Costa, installée à Porto depuis deux ans, c’est le Pico do Arieiro qui a fait battre leurs cœurs d’aventuriers. Ce sommet emblématique, perché à 1 818 mètres, marque le point de départ d’un parcours inoubliable jusqu’au Pico Ruivo, le point culminant de l’île. Isabelle, David et leur fille Alba (12 ans) ont quitté leur van au petit matin, emmitouflés sous les étoiles. Au programme : lever du soleil flamboyant, crêtes escarpées, tunnels creusés dans la roche, et cette envie commune de repousser leurs limites… ensemble.
Le chemin s’étire sur des kilomètres entre mer de nuages, silence minéral et vues saisissantes sur la côte nord et la côte ouest de l’île. Malgré l’altitude, les passages aériens et le sentier exigeant, cette randonnée reste accessible aux familles bien préparées. Plus qu’une marche, c’est une traversée d’émotions, un lien renforcé à chaque pas. Et pour les Da Costa, une journée inoubliable à cocher dans leur carnet d’aventures.
🏞️ Explorons encore plus ce pays !
🌅 Le départ au sommet du Pico do Arieiro : entre excitation et altitude
À 1 818 mètres, le Pico do Arieiro (ou Pico do Areeiro) trône fièrement au cœur de la cordillère centrale de Madère. Accessible depuis Funchal en une quarantaine de minutes, la route serpente entre forêts d’eucalyptus et paysages lunaires. On y grimpe doucement, jusqu’à un parking panoramique où l’on croise souvent des lève-tôt en quête de lever du soleil. Car ici, au sommet, le point de vue vaut tous les réveils matinaux. Ce jour-là, la famille Da Costa est arrivée emmitouflée, le thermos à la main, pour voir le ciel s’embraser doucement au-dessus des crêtes. Le vent mordait les joues, les nuages dansaient sous nos pieds et chaque seconde semblait suspendue dans le temps.
🚶♂️ Une mise en jambe inoubliable
Autour d’eux, le chemin balisé vers le Pico Ruivo s’étirait, majestueux et intimidant. Alba, les yeux encore embués de sommeil, n’a pas résisté à sortir son appareil photo. Les premiers mètres du parcours révèlent déjà la beauté brute de l’île de Madère : falaises abruptes, côte nord dessinée au loin, et cette mer de nuages typique de la région. Isabelle, fine stratège du petit-déj, avait glissé dans les sacs quelques pasteis de nata pour motiver la troupe. Le départ se fait en douceur, mais on sent déjà que le sentier va réserver quelques surprises. Ce moment au sommet marque le début d’une aventure longue mais grandiose, l’un des incontournables de l’île pour tout amateur de randonnée.
🧗♀️ Sur le sentier du Pico das Torres : paysages spectaculaires et tunnels inattendus
Après avoir quitté le sommet du Pico do Arieiro, le chemin devient plus étroit, plus escarpé… et plus spectaculaire. Sur ce parcours de crêtes suspendues, chaque pas rapproche un peu plus du Pico das Torres, deuxième plus haut sommet du massif montagneux de Madère. Dès les premières minutes, on est saisi par l’immensité des vues. À gauche, une mer de nuages qui s’accroche aux vallées. À droite, des parois abruptes que seule une végétation vaillante ose coloniser. Le sentier, bien balisé, serpente entre roches volcaniques et falaises vertigineuses. C’est le cœur de la rando, là où l’on sent que l’on vit quelque chose d’unique.
🌬️ Vertige, tunnels et éclats d’émerveillement
À certains endroits, le chemin semble taillé dans la roche à même le vide. Alba a ralenti, le souffle court, hésitante devant l’un de ces passages aériens. Mais à peine rassurée par un sourire de David et la main d’Isabelle, elle s’est laissée emporter par le paysage. Et quel décor ! Plusieurs tunnels, sombres et frais, offrent des pauses bienvenues et un brin d’aventure – la frontale devient ici l’alliée des curieux. À la sortie, c’est à chaque fois un coup de théâtre visuel : un pan de montagne, un à-pic vertigineux, ou un tapis de nuages en contrebas. Ce tronçon entre le Pico do Areeiro et le Pico das Torres est sans doute le plus technique, mais c’est aussi le plus grandiose. Le massif montagneux semble ici nous envelopper, entre puissance brute et beauté fragile. Et dans les yeux d’Alba, de l’appréhension d’il y a une heure, il ne reste déjà plus que l’émerveillement.
🏔️ L’ascension finale vers le Pico Ruivo : fatigue, motivation et point culminant de Madère
Après les crêtes et les tunnels, le chemin devient plus raide. Le Pico Ruivo, perché à 1 862 mètres, ne se laisse pas approcher sans effort. Cette ultime montée, qui fait partie des randonnées les plus emblématiques de l’île de Madère, se mérite. On avance lentement, muscles tendus, sacs plus lourds, mais la motivation reste intacte. La famille Da Costa s’accorde une pause toutes les vingt minutes : un peu d’eau, une figue sèche, et surtout des encouragements. David distribue les blagues comme des bâtons de marche. Isabelle repère chaque point de vue pour immortaliser le moment. Et Alba, qui avait hésité plus tôt, grimpe maintenant avec une énergie contagieuse.
🧡 Au sommet du Pico : souffle coupé, cœurs remplis
L’arrivée au sommet du Pico Ruivo a un goût de victoire. D’un côté, la côte nord et ses falaises qui plongent dans l’Atlantique. De l’autre, la côte sud vers Funchal, baignée de lumière. Devant, une mer de nuages qui vient caresser les roches rouges du massif montagneux. C’est ici que se trouve le ruivo point culminant de Madère, l’un des grands incontournables de l’île. On s’assoit sur un rocher, face au vide, en silence. Même Alba range son appareil photo, juste pour voir. Le vent souffle fort, les jambes tremblent un peu, mais le point de vue est à couper le souffle. Isabelle glisse un « on l’a fait » qui vaut tous les discours. David lève son gobelet de café tiède. Et moi, la copine qui raconte leur histoire, je souris rien qu’en l’écrivant. Parce que ce genre de randonnée ne laisse pas seulement des courbatures : elle ancre de vrais souvenirs. De ceux qu’on ressort quand on doute, ou quand on rêve. Et sur cette île de Madère, entre le Pico do Arieiro et le Pico Ruivo, les rêves prennent un peu d’altitude.
🌄 Détours et trésors cachés : les miradouros et les recoins méconnus
Parmi les nombreux points de vue qui jalonnent les hauteurs de Madère, certains méritent qu’on leur consacre quelques minutes, voire une vraie pause. Non loin du Pico do Arieiro, le Miradouro do Juncal offre une vue plongeante sur les vallées verdoyantes du centre de l’île. On y accède par un petit chemin discret, juste avant de s’engager sur la section la plus technique du parcours. La lumière y est douce, idéale pour les amateurs de photo. Alba, toujours en quête du bon angle, a mitraillé le paysage pendant qu’Isabelle sortait les sandwichs. C’est aussi là que David a sorti sa fameuse nappe à carreaux pour un mini pique-nique improvisé. Instant suspendu.
Un peu plus loin, sur les hauteurs, le Miradouro do Ninho da Manta (ou miradouro do ninho) impressionne par sa vue panoramique sur la cordillère centrale. Ce promontoire rocheux est l’un des plus spectaculaires de l’île. En contrebas, les pentes abruptes et la mer de nuages dessinent un tableau vivant. Ce jour-là, la famille Da Costa y a croisé une brume épaisse, rendant l’instant presque irréel. Et que dire de leur pause à Pedra Rija ? Installés sur une pierre plate, ils ont partagé un dernier morceau de bolo de mel en regardant les nuages défiler. Des instants simples mais puissants, que seule une randonnée en altitude peut offrir.
😍 Les plus beaux souvenirs de la famille Da Costa
Les incontournables : Le Pico do Arieiro, le Pico Ruivo et le Miradouro do Ninho da Manta offrent des vues à couper le souffle.
Moments magiques : Traverser tunnels et crêtes, voir le soleil se lever et partager un pique-nique au sommet restent inoubliables.
Pause détente : Les arrêts à Pedra Rija ou au Miradouro do Juncal permettent de reprendre son souffle et savourer le silence.
Notre astuce : Partez tôt, emportez une frontale et pensez à organiser le retour depuis Achada do Teixeira à l’avance.
Nos coups de cœur : Le lever de soleil au Pico do Arieiro (Isabelle) | Le tunnel juste avant Pico das Torres (David) | Les photos de la mer de nuages (Alba) | Le pique-nique sous la brume à Pedra Rija (Moi).
❓ Conseils pratiques – FAQ spéciale rando Pico do Arieiro > Pico Ruivo
Quel est le niveau de difficulté de ce parcours ?
C’est un sentier exigeant mais accessible. Avec un bon équipement et des pauses régulières, il reste adapté à des familles sportives. Il faut être à l’aise avec le vide et les longues distances.
Combien de temps faut-il prévoir pour la randonnée ?
Environ 7 heures aller-retour, en prenant le temps d’admirer les panoramas et de pique-niquer. Le parcours est long, mais la variété des paysages le rend captivant de bout en bout.
Où se garer avant de commencer ?
Un parking est disponible au sommet du Pico do Arieiro. Il se remplit rapidement, surtout en été, alors mieux vaut arriver tôt.
Quels sont les plus beaux points de vue du parcours ?
Entre les crêtes du Pico das Torres, le Ninho da Manta et les abords du Pico Ruivo point culminant, chaque pause offre une vue à couper le souffle sur les vallées de Madère.
Peut-on revenir par un autre chemin ?
Le sentier n’est pas une boucle. Il est possible de revenir à pied ou de prévoir une navette depuis Achada do Teixeira pour varier les plaisirs.
Ce parcours est-il praticable toute l’année ?
Oui, mais il faut être attentif à la météo. Certains tronçons deviennent glissants ou brumeux, notamment près du Ninho da Manta ou du Pico do Areeiro.
Quels détours valent le coup dans la région ?
La côte nord autour de Porto Moniz et la côte ouest, vers Ribeira Brava, permettent de découvrir un autre visage de l’île. Idéal après une belle journée de marche.
Que faire après la randonnée ?
Prolongez l’évasion avec une excursion vers Porto Santo, une île paisible au sable doré, parfaite pour se reposer après l’effort.
Comment accéder au départ du Pico do Arieiro ?
Le site est facile d’accès par la route, que vous veniez de Funchal (côte sud), Machico (côte est), ou même de Porto. La route est bien entretenue mais sinueuse.