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Quand Maria m’a raconté leur escapade à Astypalea, j’ai eu une envie folle de boucler les valises. Cette île grecque en forme de papillon, nichée entre les Cyclades et le Dodécanèse, reste encore à l’écart des circuits touristiques. Et au printemps, elle révèle toute sa tendresse : fleurs sauvages, ruelles désertes, lumière dorée… bref, un vrai petit bonheur.

Les Antoniou, cette famille athénienne toujours prête à explorer un coin méconnu, ont choisi avril pour s’y évader. Dimitris rêvait de Chora, la capitale perchée, et de son château vénitien ; Maria avait repéré des tavernes au bord du port ; Alexis voulait voir les criques cachées depuis un bateau ; quant à Eleni, elle espérait croiser des chèvres sur les sentiers et écouter des histoires d’îles perdues.

Résultat ? Un voyage en famille plein de trouvailles, de petits bonheurs simples et de baignades… courageuses (oui, l’eau est encore fraîche en cette saison !). Ils ont exploré les ruelles de Chora, flâné sur les plages tranquilles de Livadi, et pris le large pour Koutsomitis et Kounoupa, deux îlots qui donnent l’impression d’avoir été oubliés par le monde.

Dans ce carnet de voyage, on suit leurs pas entre histoire, nature, fous rires et grandes tablées. Une jolie parenthèse pour découvrir une île grecque dans toute sa sincérité, loin de l’agitation de l’été.


🌼 Pourquoi choisir le printemps pour découvrir cette île grecque ?

Pour les Antoniou, partir à Astypalea au printemps, c’était un pari doux : découvrir une île grecque avant que l’été ne la transforme. Et quel choix heureux ! Dès leur arrivée, ils ont été saisis par la quiétude des lieux. Dimitris, d’habitude peu impressionné par les paysages, est resté bouche bée devant les collines tapissées de fleurs jaunes et violettes. L’île, souvent méconnue, est un petit bijou encore épargné par le tourisme de masse.

En avril, pas de bousculade dans les ruelles de Chora, ce village au charme traditionnel, typique de cette région située entre les Cyclades et le Dodécanèse. Alexis s’amusait à courir librement pendant qu’Eleni écoutait le chant des oiseaux, plus bruyant que celui des touristes – pour une fois ! Maria, elle, s’est régalée à prendre son café en terrasse, sans un bruit, juste le cliquetis des tasses et la lumière douce du matin sur les murs blancs.

Le printemps a aussi son lot de surprises : les plages de Livadi et Maltezana pour eux seuls, les tavernes encore pleines de discussions locales, les balades à l’ombre des figuiers… et des haltes dans de petits cafés pleins de vie, où chacun vous souhaite la bienvenue avec un sourire. Et surtout, une température idéale : ni trop chaude, ni trop fraîche. Eleni s’est même baignée, en poussant un cri qui a fait rire tout le monde !

Astypalée, comme la surnomme affectueusement Dimitris, est un vrai coup de cœur à cette saison. On peut y aller sans prévoir grand-chose : une paire de sandales, un chapeau… et l’envie de ralentir. Pour les familles qui aiment voyager tranquille, c’est la Grèce dans ce qu’elle a de plus vrai. Une magie simple et solaire, à quelques kilomètres seulement des destinations plus connues.


🦋 Entre Cyclades et Dodécanèse : une identité hybride fascinante

Astypalea, c’est un peu la cousine bohème des îles grecques. Officiellement dans le Dodécanèse, mais avec le look éclatant des Cyclades, elle cultive un mélange de styles qui a tout de suite séduit les Antoniou. Dimitris, en bon architecte passionné, a passé son temps à lever les yeux : volets bleus cycladiques, toits plats, venelles étroites… mais aussi arcades, patios et pierres sombres typiques du Dodécanèse.

« C’est une île caméléon ! » s’est exclamé Alexis, fasciné par les maisons blanches perchées sur la colline de Chora, qu’il a appelées « les nuages du papillon » (poétique, non ?). Maria, elle, a ressenti cette ambiance hybride dans les détails : la façon dont les habitants mélangent café frappé et loukoum, les tavernes qui servent à la fois des recettes de Symi et des plats des Cyclades.

Même les églises, parsemées comme des points de lumière dans le paysage, racontent cette double appartenance. Dimitris en a profité pour expliquer aux enfants les différences entre les styles d’îles, pendant qu’Eleni dessinait une carte imaginaire où chaque quartier de l’île avait son propre accent grec.

Résultat : une identité unique, un pied dans chaque monde insulaire, un charme simple et authentique. Les Antoniou ont adoré cette singularité qu’on ne retrouve pas ailleurs, cette impression de visiter deux îles en une. Une vraie leçon de géographie… version slow travel.


🏛️ Chora : balade en famille dans la capitale perchée

Dès qu’ils ont aperçu Chora, la capitale de l’île d’Astypalea, perchée comme un mirage au sommet de la colline, les Antoniou ont su qu’ils allaient s’y attarder. On y grimpe par de jolies ruelles blanches qui serpentent jusqu’au château vénitien, noir et imposant, contrastant avec les coupoles bleues et les murs éclatants.

Dimitris a embarqué tout le monde pour une visite express (façon Dimitris : 1h30, plan à la main) du Kastro. Il racontait l’histoire des Vénitiens et des chevaliers, pendant qu’Alexis tentait d’imaginer une attaque médiévale… et qu’Eleni cherchait le fantôme d’une princesse oubliée. Oui, chacun son truc.

Leur point de chute préféré ? Le Kafenio Mouggos, un petit café traditionnel avec vue imprenable sur les toits en cascade. Maria a commandé un café grec, Eleni a opté pour une limonade maison, et Alexis a dévoré un baklava avec l’enthousiasme d’un héros affamé. Le serveur leur a glissé une anecdote sur le vieux propriétaire du lieu, ce qui a donné à Eleni l’idée d’inventer une histoire sur « Papou Mouggos et la chèvre qui parlait ».

En fin d’après-midi, ils se sont laissés porter. Flâner dans les venelles, jouer à cache-cache entre les escaliers, admirer les vues sur la mer Égée… Tout devient jeu ou émerveillement. Maria s’est arrêtée devant chaque porte en bois peint, pendant que Dimitris photographiait les détails des moulins à vent.

Le soir venu, ils ont partagé des mezze sous une tonnelle : fava, poulpe grillé, keftedes croustillants… et des rires à chaque bouchée. Alexis a tenté de dire « kalispera » avec l’accent, Eleni a dansé sur la musique du vieux transistor. Chora, c’était un peu comme si l’île leur chuchotait ses secrets.

En deux jours, cette ville perchée est devenue un terrain de jeu, un décor de contes, un musée à ciel ouvert. Et surtout, un lieu de complicité familiale, comme on les aime.


🌊 Côté mer : Livadi, Pera Gialos, Maltezana

Impossible pour les Antoniou de séjourner à Astypalea sans explorer son littoral. Et ça a commencé par une matinée à Livadi, la plage la plus proche de Chora. En avril, pas un transat en vue. Juste eux, le bruit des vagues, le sable qui craque sous les pas, et quelques galets à collectionner. Eleni a lancé la première serviette sur le sable, déterminée à se baigner. Résultat ? Dix minutes dans l’eau… et un fou rire général quand elle est sortie en claquant des dents !

Maria en a profité pour sortir le bouquin qu’elle traînait depuis Athènes, pendant que Dimitris et Alexis se lançaient dans un concours de ricochets. La plage, large et tranquille, avec ses vues sur les maisons blanches de Chora, leur a semblé parfaite pour cette parenthèse simple et joyeuse. Ils ont même partagé un pique-nique improvisé : pain chaud, feta crémeuse, tomates locales, et olives parfumées.

L’après-midi, direction le port de Pera Gialos. Là-bas, l’ambiance est douce et vivante à la fois. Alexis a suivi les pêcheurs qui nettoyaient leurs filets, Eleni a nourri les chats du quai (elle les a tous nommés), et Maria a trouvé un petit stand de loukoumades à tomber. Entre les bateaux colorés, les barques en bois, et les odeurs de poisson grillé, tout le monde a trouvé son rythme. Dimitris a partagé une discussion animée avec un vieux pêcheur qui lui a raconté l’histoire des premières liaisons maritimes vers l’île.

Le lendemain, escale à Maltezana : une autre ambiance, plus paisible encore. Les palmiers, les terrasses ombragées, et surtout ce petit bar qui presse des jus d’oranges frais comme nulle part ailleurs. Pause vitaminée avant le grand moment : la virée en bateau vers Koutsomitis et Kounoupa.

Là, c’est un autre monde. Une mer turquoise, des criques désertes, et l’impression d’être seuls au monde. Alexis a sauté du bateau comme un dauphin, Eleni a ramassé des coquillages aux reflets nacrés. Dimitris a sorti son masque pour une session snorkeling improvisée pendant que Maria immortalisait la scène.

Ces petits îlots, presque irréels, ont été le point d’orgue de leur séjour côté mer. Une journée simple, joyeuse, pleine de découvertes – comme on les aime en famille.


🚲 L’île au rythme des enfants : slow travel et explorations

À Astypalea, les enfants ne s’ennuient jamais. Alexis et Eleni ont vite trouvé leur terrain de jeu, loin des écrans et du bruit. Ici, on suit le rythme lent de l’île, entre balades tranquilles et découvertes inattendues.

Leur moment préféré ? Une randonnée douce à Exo Nisi, la partie la plus sauvage de l’île. Dimitris avait préparé l’itinéraire et repéré les sentiers. Sur place, ils ont observé des papillons, écouté les oiseaux, et repéré une tortue dans les herbes. Eleni a tenu un petit carnet de bord, où elle a noté tout ce qu’elle voyait.

Un autre matin, direction le petit musée de Chora. Ce n’est pas le Louvre, mais assez pour titiller la curiosité d’Alexis, fasciné par les amphores, les objets anciens et les cartes marines. Maria, de son côté, a adoré les histoires racontées par la gardienne, une dame passionnée qui a su captiver les enfants.

Et puis, il y a les vélos. Leur pension en proposait, et hop, la petite troupe s’est lancée à travers les ruelles de Chora et jusqu’au bord de mer. Eleni a pédalé avec enthousiasme (et quelques cris), tandis qu’Alexis testait ses talents de guide.

Cette petite île grecque, avec son calme et sa nature préservée, est parfaite pour des vacances en famille, même hors saison. Ici, tout invite à partager du temps ensemble, à explorer, à rêver… tout simplement.


🧭 Préparer son voyage : infos pratiques et bons plans

Comme toujours, c’est Maria qui a pris les choses en main pour organiser ce petit séjour sans stress. Et comme elle aime partager, elle nous a confié ses meilleures astuces.

Pour rejoindre Astypalea, deux options : l’avion ou le bateau. La famille Antoniou a choisi le ciel : un vol direct depuis Athènes, rapide et efficace (à peine une heure). L’aéroport est minuscule, mais pratique, et à la sortie, une poignée de taxis attendent. Sinon, le bateau depuis Le Pirée, c’est plus long (comptez environ 8 à 10 heures), mais parfait si on veut admirer les îles en chemin. Attention : il faut bien réserver à l’avance, surtout pendant les vacances grecques.

Sur place, Maria recommande vivement de louer un véhicule – voiture ou quad, selon vos envies. Les distances sont raisonnables, mais les routes peuvent être sinueuses. Ils ont trouvé leur voiture chez un loueur local, conseillé par leur hôte. Tout s’est fait rapidement, avec le sourire et une carte dessinée à la main.

Côté hébergement, la famille a opté pour une petite pension familiale à Chora, avec vue sur la mer et gâteaux maison au petit déjeuner. Là encore, mieux vaut réserver tôt au printemps, surtout pour les logements avec terrasse.

Pour les sorties en mer, notamment vers Koutsomitis ou Kounoupa, Maria recommande de passer par le port de Pera Gialos : plusieurs excursions partent chaque jour, mais certaines ne fonctionnent qu’en haute saison. Mieux vaut vérifier les jours et horaires avant de partir.

Et son dernier conseil ? Voyager léger. Maillots, sandales, chapeau, un coupe-vent… et c’est tout. Sur cette île, on vit au rythme du soleil, et c’est bien là le meilleur des plans.


😍 Les plus beaux souvenirs de la famille Antoniou

Les incontournables : Chora, Livadi, Pera Gialos et les criques de Koutsomitis et Kounoupa.

Moments magiques : Randonner à Exo Nisi, nourrir les chats du port, goûter les loukoumades.

Pause détente : Farniente sur la plage de Maltezana, jus d’orange frais et couchers de soleil sur Chora.

Nos coups de cœur : Le château vénitien de Chora (Dimitris) | Les chats du port (Eleni) | Les mezze sous la tonnelle (Maria) | Le snorkeling à Kounoupa (Alexis).

Notre astuce : Louez un véhicule dès votre arrivée et pensez à réserver vos excursions en bateau.