koh similan

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Quand Lina a demandé si elle pouvait emmener son doudou “au cas où le bateau bouge trop”, on a su que cette aventure allait marquer les esprits. Pour ce long week-end, on a quitté Chiang Mai direction le sud, cap sur les îles Similan, un archipel réputé pour sa beauté sauvage et sa biodiversité marine.

Julien avait repéré l’endroit dès notre arrivée en Thaïlande. Moi, je rêvais de plages de sable blanc et de poissons multicolores. Et Lina ? Elle voulait juste savoir si on allait voir une tortue “en vrai, pas dans un livre”. Spoiler : mission accomplie dès le deuxième jour.

Ce séjour, c’était une première pour nous trois : première croisière, premières nuits sur l’eau, et première vraie parenthèse loin des écrans et du quotidien. À bord, on vit au rythme du soleil, entre plongée en surface, siestes sur le pont et fous rires salés. Même le petit déjeuner prend un goût d’aventure quand il est servi avec du riz gluant face à l’océan.

En trois jours, on a exploré des criques turquoise, croisé des varans en balade et surnommé un poisson-clown “Maurice”. Lina a rempli trois pages de son carnet de voyage. Nous, on a rempli notre mémoire de moments doux et lumineux.

Les îles Similan, c’est un voyage en famille qu’on n’est pas près d’oublier. Un concentré de nature, de calme et d’émerveillement, posé quelque part entre ciel et mer.


📅 Jour 1 : Départ de Khao Lak, arrivée dans l’archipel et premières découvertes

🌅 Tôt le matin, cap vers le large

Le réveil a sonné à 5h30, mais Lina était déjà debout, sac à dos sur les épaules, prête à partir. Depuis notre hôtel à Khao Lak, on rejoint le petit port où nous attend le bateau rapide. L’embarquement est fluide, tout est bien organisé pour les familles : gilets à toutes les tailles, bananes à grignoter, et même des pansements “pat’patrouille” pour les petits bobos.

Dès les premiers kilomètres, le vent salé nous fouette le visage et les cris des mouettes se mêlent au ronron du moteur. Lina s’accroche à la rambarde, mi-excitée, mi-inquiète (“le bateau va-t-il sauter sur les vagues ?”). En moins de 90 minutes, on aperçoit enfin les contours verdoyants des îles Similan, ce archipel préservé au cœur de la mer d’Andaman.

🚤 Premiers pas sur l’eau, premiers ploufs

À notre arrivée, on monte à bord du bateau-mère, notre maison flottante pour les deux nuits à venir. Les cabines sont simples mais confortables, avec une petite fenêtre qui donne sur la mer. Lina s’extasie : “On dort VRAIMENT ici ? Comme dans un film !”.

À peine installés, on enfile nos masques et on saute à l’eau pour un premier snorkeling autour du bateau. Sous la surface, un monde coloré s’ouvre à nous : poissons-papillons, coraux aux formes étranges, bancs d’argent qui filent à toute vitesse. Lina crie dans son tuba quand elle aperçoit une étoile de mer bleue. On flotte ensemble, main dans la main, portés par le calme de l’océan.

🦎 Koh Similan : une île pleine de surprises

En début d’après-midi, notre bateau jette l’ancre près de Koh Similan, la plus grande île de l’archipel. Le sable est d’un blanc presque aveuglant, tellement fin qu’on dirait de la farine. À peine débarqués, Lina s’élance pieds nus vers les vagues pendant que Julien s’attarde, appareil photo en main, à l’ombre des takiens.

Cette île est idéale avec des enfants. Un sentier balisé grimpe doucement vers le célèbre Sail Rock, un gros rocher en équilibre au sommet d’une colline. On décide de tenter l’ascension tous les trois. Il fait chaud, mais les pauses à l’ombre permettent à Lina de suivre sans râler (et puis, repérer des lézards, ça motive !). En chemin, un varan de près d’un mètre croise notre route. Il ne semble pas pressé. Lina le surnomme aussitôt “Monsieur Paspeur”.

En haut, la vue est saisissante : une mer turquoise à perte de vue, des plages désertes, et notre bateau minuscule dans l’anse. On reste là, quelques minutes, sans parler. Juste à respirer.

🍛 Fin de journée douce et salée

De retour à bord, tout le monde a bien mérité un goûter. Les cuisiniers du bateau nous préparent un pad thaï aux crevettes, que Lina accompagne… d’une boule de riz gluant. “C’est mon plat préféré, même en maillot !” dit-elle en croquant dans une banane grillée.

La soirée tombe doucement. Le soleil se couche derrière les îles, et le ciel prend des couleurs d’orange et de rose. Lina dessine dans son carnet pendant que Julien et moi sirotons un jus de citron glacé sur le pont. On se sent loin de tout, et c’est exactement ce qu’on cherchait.


🐠 Jour 2 : Snorkeling, poissons multicolores et îles sauvages

🌊 Un réveil les pieds dans l’eau

Réveil en douceur au milieu de la mer d’Andaman, avec le clapotis contre la coque et les premiers rayons du soleil qui filtrent par le hublot. Lina ouvre un œil, s’étire, et demande : “Est-ce qu’on va revoir le poisson zébré ?”. Petit-déjeuner sur le pont avec vue panoramique sur l’archipel : œufs brouillés, fruits frais, riz gluant au lait de coco. Julien savoure son café en silence, les yeux perdus dans l’horizon.

Aujourd’hui, la journée promet d’être 100 % aquatique. On enfile à nouveau nos combinaisons de snorkeling, cette fois avec un guide naturaliste à bord, qui nous emmène découvrir les meilleurs sites de plongée en surface autour de Koh Ba-Ngu.

🐟 Snorkeling autour de Koh Ba-Ngu : plongée dans un monde magique

Dès notre arrivée près de Koh Ba-Ngu, l’eau devient encore plus claire, comme si quelqu’un avait réglé la saturation au maximum. À peine plongés, c’est un feu d’artifice sous-marin : des bancs de poissons colorés qui se faufilent entre les coraux durs, une tortue paisible qui se laisse dériver, et même une murène qui joue à cache-cache dans les rochers.

Notre guide nous montre une zone où les anémones de mer ondulent doucement au gré des courants. Lina s’en approche prudemment, puis explose de rire en voyant un petit poisson clown sortir la tête. “Je l’appelle Maurice !” décrète-t-elle fièrement. Et Maurice devient notre mascotte du jour.

Le courant est doux, la visibilité parfaite, et les fonds marins riches d’une biodiversité marine incroyable. Julien n’en revient pas de la variété de formes et de couleurs. On aperçoit même une raie léopard passer sous nous, élégante et silencieuse.

🐢 Précautions et astuces pour snorkeler avec des enfants

Avec Lina, on a pris quelques précautions qui nous ont bien aidés. D’abord, le bateau avait à bord du matériel adapté : palmes souples, gilets de flottaison pour enfants, masques à vision large. On a préféré des sessions courtes, entre 30 et 45 minutes, avec des pauses régulières. Le secret ? Ne pas forcer. Dès qu’elle commence à frissonner ou à papoter au lieu d’observer… c’est qu’il est temps de remonter.

On a aussi évité les zones avec du courant, ou les endroits trop profonds. Le guide nous a conseillé des sites de plongée peu profonds, où les coraux sont accessibles même pour les petits nageurs. Lina a adoré pouvoir tout voir sans plonger. Et bien sûr, chapeau, crème solaire minérale et T-shirt anti-UV obligatoires !

🏝 Une plage sauvage, une sieste et un coucher de soleil

Après une matinée intense, le bateau jette l’ancre près d’une petite crique déserte. On descend se dégourdir les jambes sur une plage de sable blanc, cernée de rochers ronds. Lina ramasse des coquillages et fait semblant de préparer une soupe de mer pour Maurice. Nous, on s’installe à l’ombre d’un takien pour une pause bien méritée.

De retour à bord, tout le monde s’effondre pour une sieste dans la cabine. Le bateau tangue doucement, et l’air marin fait le reste. Vers 17h, on remonte sur le pont pour un goûter sucré-salé (riz gluant à la mangue et chips aux algues, combo validé par Lina), pendant que le soleil descend lentement derrière les îles.

La mer se pare de rose, d’orange, puis de violet. Lina regarde le ciel, son carnet à la main, et murmure : “Demain, je veux nager encore plus loin.”


🌞 Jour 3 : Lever de soleil, dernier plouf et retour sur la terre ferme

🌄 L’aurore sur la mer : un réveil magique

À 5h45, notre guide toque doucement à la cabine. “Le soleil va se lever”, souffle-t-il. Emmitouflés dans nos serviettes, encore à moitié endormis, on grimpe sur le pont. Lina baille à s’en décrocher la mâchoire mais ne râle pas. En haut, le ciel commence à rosir lentement. C’est un spectacle silencieux, presque sacré.

Autour de nous, les plages encore désertes de l’archipel se détachent dans la brume. Pas un bruit, sauf le cri d’un oiseau lointain et le clapotis de l’eau. On savoure l’instant, tous les trois serrés les uns contre les autres, les cheveux ébouriffés et les yeux pleins de lumière. Ce lever de soleil restera sans doute le moment le plus paisible de toute la croisière.

🐋 Dernier plouf, dernières merveilles

Avant de reprendre la route, le capitaine propose une ultime baignade. L’eau est un miroir. Et surprise : au loin, deux raies manta glissent sous la surface. Lina est fascinée. “Elles volent sous l’eau !”, chuchote-t-elle. On saute à l’eau sans hésiter, juste pour prolonger un peu cette magie.

Le site est peu profond, avec du sable clair et quelques rochers autour. On y observe encore une belle variété de poissons tropicaux. Même fatigués, on aurait nagé des heures. Mais l’heure du retour approche.

🚐 Retour à Khao Lak : conseils pour une fin de séjour en douceur

Vers 10h, on lève l’ancre. Le bateau file vers le continent. Lina s’endort sur mes genoux, ses cheveux encore mouillés collés à sa joue. Sur le quai, notre chauffeur nous attend avec un grand sourire. Bienvenue dans le pays du sourire, une fois de plus.

Pour les familles, voici quelques idées pratiques glanées pendant cette excursion :

  • Affaires mouillées : prévoyez un grand sac étanche ou un sac poubelle solide pour les maillots. On a aussi roulé les serviettes dans des sacs de congélation XL.
  • Retour en van : Lina a supporté les deux heures de route grâce à un audiobook téléchargé à l’avance. On recommande aussi une petite couverture, car la clim est souvent très froide.
  • Souvenirs : à Khao Lak, on a trouvé de jolies pochettes en tissu et des savons à base de citronnelle. Parfaits à offrir ou à glisser dans ses valises.
  • Rythme : ne prévoyez rien d’ambitieux juste après. Une sieste, un bon repas et une soirée tranquille suffisent largement.

Les îles Similan sont un parc national protégé, limité à un nombre restreint de visiteurs par jour. C’est ce qui en fait un lieu aussi paisible et bien préservé. Un coin de nature rare, encore épargné, qu’on a quitté à regret… mais le cœur gonflé de beauté.


❤️ Nos coups de cœur et conseils pour voyager aux Similan avec des enfants

💛 Ce qu’on a adoré (et ce qu’on referait)

Trois jours sur l’eau, ça peut sembler long avec un enfant. Et pourtant, on referait cette croisière sans hésiter. Ce qu’on a tous aimé, c’est ce rythme lent, loin du bruit, où chaque journée se vit à hauteur de masque et de palmes.

Julien a eu un vrai coup de cœur pour le calme de l’archipel, ce silence rare, interrompu seulement par le chant des oiseaux ou le ressac sur les rochers. Moi, j’ai été bluffée par les couleurs du monde sous-marin : du violet, du turquoise, du doré, un vrai festival. Lina, elle, parle encore des tortues qu’elle a vues nager “comme des reines très lentes”. C’est dire.

Ce qu’on ferait autrement ? Peut-être emporter une paire de jumelles, car les oiseaux sont nombreux autour des îles, et plus de crayons pour le carnet de Lina (trois feutres, c’était limite !).

🍲 À bord : tout est pensé pour les familles

Les repas sur le bateau ont été une belle surprise. Menus simples mais savoureux, pas trop épicés, et adaptés aux petits. Riz frit, légumes croquants, fruits frais à chaque repas. Lina s’est même convertie au tofu grillé. Il y avait toujours de l’eau fraîche à disposition, et du thé glacé pour les grands.

Les horaires aussi sont “kids-friendly” : petit-déjeuner vers 7h30, déjeuner à 12h pile, dîner à 18h. Et entre deux, des pauses baignade, sieste ou jeux de cartes à l’ombre. La grande des îles, Koh Similan, offre même des zones ombragées idéales pour se poser avec les enfants.

🌊 Petits trucs qui changent tout

  • Pour éviter le mal de mer : on a donné à Lina un bracelet d’acupression (efficace !) et prévu des encas secs. Le gingembre confit a aussi fait ses preuves.
  • Pour gérer les moments creux : emporter des mini-jeux ou des carnets à colorier. Tout est plus amusant sur un bateau.
  • Pour protéger la peau : vêtements anti-UV, chapeau à large bord, crème minérale. Et une bouteille de vinaigre, au cas où quelqu’un croise une méduse (on n’en a pas vu, mais on était prêts).
  • Pour garder des souvenirs : un petit appareil photo étanche (même basique) a permis à Lina de faire “ses” propres clichés.

🌴 Voyager aux Similan avec des enfants : notre ressenti

Chaque famille a son propre tempo. Ici, tout invite à ralentir, à observer, à se reconnecter. On a aimé vivre à la lumière du jour, dormir au rythme des vagues, et passer trois jours sans wifi ni écrans.

La Thaïlande reste un pays incroyablement accueillant pour les familles. Et les îles Similan sont une parenthèse encore préservée, loin du tourisme de masse. Il suffit de respecter les règles du parc, d’anticiper un peu, et de se laisser porter.

On repart les cheveux salés, la peau dorée, et l’envie d’y revenir un jour. Peut-être quand Lina saura plonger en bouteille ? Ou juste pour retrouver Maurice, notre poisson clown préféré.


😍 Les plus beaux souvenirs de la famille Siriwat

Les incontournables : Les plages de sable blanc de Koh Similan, les tortues de mer et les récifs coralliens de Koh Ba-Ngu.

Moments magiques : Snorkeling tous les trois dans une eau turquoise, lever de soleil sur le pont et découverte de Maurice, le poisson clown.

Pause détente : Sieste bercée par les vagues, goûters thaï sur le bateau et balades tranquilles sur les îles ombragées.

Nos coups de cœur : Le silence de l’archipel (Julien) | Les couleurs sous-marines (Moi) | Les tortues “reines lentes” (Lina) | Le riz gluant au petit-déj (tout le monde !)

Notre astuce : Réservez votre croisière dès octobre, prenez un guide familial et emportez des jeux pour les temps calmes.