Depuis quelques week-ends, on s’est lancé une mission hautement stratégique : goûter les meilleures pâtisseries de Paris. Objectif officiel : “faire un classement familial”. Objectif officieux : se régaler, découvrir, et savourer ensemble. De la boutique zen à la vitrine pop, on a tout testé. Léo prenait des notes comme un critique gastronomique en herbe, Inès dessinait les gâteaux avant de les croquer. Tom gérait les photos, et moi… eh bien, je gérais les miettes. On vous partage ici notre top 8 des adresses sucrées, où l’on a été bluffés, parfois par le visuel, toujours par le goût. Fruits ultra réalistes, entremets design, madeleines régressives ou millefeuilles en trompe-l’œil… Chaque halte a été une aventure à croquer. Un conseil : ne lisez pas cet article l’estomac vide.
🌟 Et si vous jetiez un œil à nos autres pépites ?
🍋 Cédric Grolet
On avait entendu parler de Cédric Grolet comme d’un magicien du fruit. On confirme : c’est le chef pâtissier qui fait basculer la gourmandise dans l’art contemporain. En franchissant la porte de sa pâtisserie du Meurice, rue de Castiglione, on a eu l’impression d’entrer dans une galerie… sauf qu’ici, les œuvres se mangent (enfin, presque, Inès a failli croquer une noisette décorative).
Fils de routier devenu meilleur chef pâtissier du monde, Grolet bouscule les codes avec ses fruits sculptés plus vrais que nature : citron, pomme, noisette, tous réalisés à la main, garnis d’inserts frais et entourés d’un feuilletage discret. Léo a cru à une vraie noisette posée sur le comptoir. Tom, lui, a passé dix minutes à jouer avec la lumière pour les photos. De mon côté, j’ai fondu pour la figue, ultra douce et légèrement acidulée. Inès a adoré la mangue. Et Tom a décrété que le citron-yuzu était son dessert préféré du week-end.
Le goût ? Justesse, peu de sucre, textures étonnantes. Grolet ne fait pas que des pâtisseries belles : il redéfinit le plaisir sucré. C’est ce qui fait de lui l’un des meilleurs pâtissiers de Paris aujourd’hui. Pas étonnant que ses créations soient les plus partagées sur Instagram.
👉 Adresses
📍 35 avenue de l’Opéra, 75002 Paris
📍 6 rue Danielle Casanova, 75002 Paris
📍 6 rue de Castiglione, 75001 Paris
🍰 Gem la Pâtisserie Paris
On ne s’attendait pas à un tel coup de cœur en poussant la porte de Gem la Pâtisserie, nichée au cœur du 2e arrondissement de Paris, rue de Marivaux. À peine entrés, on s’est approchés en silence, comme devant une vitrine de joaillerie. Ici, les créations originales de Gem Guina, à la croisée de l’Asie et de la France, brillent par leur finesse et leur audace.
Formée au Cordon Bleu, la cheffe revisite les classiques de la pâtisserie française avec des ingrédients venus des Philippines ou du Japon. Chaque dessert est pensé comme un petit bijou : macaron en fruit exotique, fleur en sucre soufflé, entremets nacrés. Léo a même cru que le litchi en meringue cachait un interrupteur magique.
Côté goût, c’est un festival de textures et de saveurs justes, sans excès de sucres. Inès a fondu pour une boule coco-yuzu “comme un petit nuage sucré”. Tom a adoré l’équilibre parfait du sésame noir. Moi, je me suis laissée emporter par un entremets au thé matcha, à la crème légère et mousseuse, d’une élégance rare.
Ce lieu confidentiel, au design minimaliste, mérite sa place parmi les meilleures pâtisseries de Paris. On repart conquis, avec l’envie de tout goûter… une deuxième fois.
👉 Adresse
📍 1 rue de Marivaux, 75002 Paris
🎨 Christophe Michalak
Chez Christophe Michalak, la pâtisserie devient un terrain de jeu acidulé, à mi-chemin entre bande dessinée et dessin animé. Chaque boutique est un petit monde coloré où les vitrines éclatent de formes, de textures, de sourires. Léo a eu un coup de cœur immédiat pour les Kosmiks, ces desserts en verrine aux couches flamboyantes. Inès, elle, rêvait d’un gâteau licorne intergalactique. Ambiance garantie.
Ancien chef pâtissier du Plaza Athénée, Michalak bouscule les codes avec des créations modernes et généreuses. Son univers est à la fois rock, gourmand et accessible. Tom a craqué pour un Koonie, mi-cookie, mi-brownie, croquant à l’extérieur et ultra fondant au cœur. Moi, j’ai opté pour un Fantastik framboise-pistache, léger, frais et croustillant : un vrai concentré de peps.
Ce qu’on adore chez lui, c’est la liberté de ton. Pas de snobisme ici : les enfants sont les bienvenus, les pâtisseries font sourire, et les produits sont toujours de saison. Léo a même sorti son carnet pour dessiner son Kosmik “comme un trophée sucré”. Même les emballages sont des mini œuvres d’art.
👉 Adresse
📍 37 rue Étienne Marcel, 75001 Paris
📍16 rue de la Verrerie, 75004 Paris
📍 8 rue du Vieux-Colombier, 75006 Paris
📍 60 rue du Faubourg Poissonnière, 75010 Paris
🍰 François Perret au Ritz Paris Le Comptoir
On s’attendait à du chic, du feutré, du “ne pas toucher”. Finalement, on a trouvé de la tendresse sucrée, servie dans de jolies boîtes à emporter. Le Comptoir du Ritz, signé François Perret, c’est un peu la haute pâtisserie qui a gardé une âme d’enfant.
Derrière les vitrines épurées, les madeleines sont géantes, dodues et brillantes. Mais surprise, sous leur forme ultra simple se cache un cœur coulant parfumé, qui explose en bouche dès la première bouchée. Tom a choisi le cake marbré, aussi lisse qu’un galet, mais à l’intérieur : un marbrage graphique et un moelleux de compétition. On parle ici d’un trompe-l’œil de la simplicité : rien ne crie au génie visuellement, et pourtant, tout est minutieusement pensé pour étonner.
Léo a adoré ce jeu entre “gâteau comme à la maison” et technique de pâtissier étoilé. Inès a passé dix minutes à observer sa madeleine avant d’oser la croquer. Moi, j’ai craqué pour un flan vanille au look classique mais à la texture si soyeuse qu’on aurait dit une crème prise dans un nuage.
👉 Adresses
📍 38 rue Cambon, 75001 Paris
📍 45 rue de Sèvres, 75006 Paris
🍮 Carl Marletti
Au cœur du 5e arrondissement, Carl Marletti nous a réconciliés avec la tradition. Sa boutique de la rue Censier ne paie pas de mine de l’extérieur, mais à l’intérieur, c’est un festival de classiques transformés en œuvres d’art comestibles. Rien d’extravagant en apparence, mais à la dégustation, chaque bouchée réserve sa surprise.
Tom, un peu sceptique au départ, a été bluffé par un millefeuille caramélisé d’une précision chirurgicale. Feuilletage ultra fin, crème vanille légère, et cette petite note de sel dans le caramel… silence religieux à la première bouchée. Inès, elle, a flashé sur la religieuse à la pistache, toute ronde, lisse, parfaite, comme un bijou. Elle l’a dessinée dans son carnet avant d’y goûter.
Ici, le trompe-l’œil est dans le contraste : des gâteaux à l’apparence sobre, presque classiques, mais à la découpe, un cœur coulant, une ganache inattendue, un insert fruité. Moi, j’ai opté pour un entremets au cassis : extérieur miroir violet profond, intérieur mousseux, acidulé, et un biscuit craquant au fond. Un vrai jeu de textures et de saveurs.
Ce qu’on a aimé : le respect des grands classiques, avec une touche d’originalité discrète mais percutante. Et surtout, la générosité des parts, qui en fait un vrai plaisir à partager.
👉 Adresse
📍 51 rue Censier, 75005 Paris
🐻Cyril Lignac
On ne pouvait pas faire un tour des pâtisseries parisiennes sans passer chez Cyril Lignac. Star des écrans, chef étoilé, entrepreneur infatigable… et surtout, créateur de desserts qui font l’unanimité, de Léo à mamie. On a poussé la porte de sa boutique de la rue Paul Bert et là, surprise : pas d’illusion d’optique, mais une maîtrise des classiques revisités avec panache.
Tom s’est jeté sur un Équinoxe, son gâteau signature. Résultat ? Une vanille Bourbon fondante, un caramel au beurre salé qui titille les papilles, et un croustillant spéculoos redoutable. Léo, lui, n’a pas résisté aux oursons guimauve de La Chocolaterie. “J’en prends un pour plus tard”, a-t-il dit. Il en a pris trois.
Inès, de son côté, a hésité entre l’éclair au chocolat et la tarte au citron… avant de dévorer le millefeuille de Tom. Moi, j’ai adoré l’esprit généreux et simple des créations. C’est beau, c’est bon, et on sent que tout est fait pour procurer un vrai plaisir, sans artifice inutile.
👉 Adresses
📍 24 rue Paul Bert, 75011 Paris
📍 2 rue de Chaillot, 75016 Paris
📍 133 rue de Sèvres, 75006 Paris
🍵 Mori Yoshida
Après l’agitation des boutiques parisiennes, un passage chez Mori Yoshida, c’est comme pousser la porte d’un temple pâtissier zen. Située avenue de Breteuil, sa boutique épurée invite au calme dès le seuil franchi. Ce jour-là, j’étais avec Inès, et rien que le silence du lieu l’a calmée net (un exploit).
Formé au Japon puis en France, Mori Yoshida façonne des pâtisseries qui flirtent avec l’œuvre d’art. Lignes nettes, couleurs sobres, textures soyeuses : ici, le trompe-l’œil se joue en douceur. Un Paris-Brest au sésame noir aux allures de galet laqué, un entremets kaki en forme de feuille givrée, ou encore une tarte citron minimaliste d’une rigueur géométrique bluffante.
Inès a choisi un flan matcha, tout vert tendre, au goût subtil et à la texture veloutée. Elle l’a comparé à “un nuage dans un champ de thé”. Moi, j’ai opté pour une tarte figue-citron : acidité maîtrisée, pâte croustillante, figue confite… et surtout, cet équilibre parfait entre design et émotion.
Ce qui marque ici, c’est la sobriété poussée à l’extrême. Rien ne déborde, tout est précis. On a l’impression que chaque gâteau a été médité avant d’être créé.
👉 Adresse
📍 65 avenue de Breteuil, 75007 Paris
🦊 Yann Couvreur
Chez Yann Couvreur, la pâtisserie flirte avec la nature. Pas de colorants flashy ni de déco clinquante, mais des créations précises, pures, presque zen. Sa boutique de l’avenue Parmentier nous a tout de suite plu : tons bois, lumière douce, et cette ambiance feutrée qui donne envie de chuchoter.
Son millefeuille vanille, élu dessert de l’année, a bluffé Tom par son feuilletage minute et son goût net, sans lourdeur. Léo a craqué pour la merveille praliné, toute en mousse légère, croquant et chocolat au lait. Et devinez quoi ? Elle est sans gluten, sans que personne ne le remarque. Pari réussi.
Inès a choisi une tarte citron vert-coco “parce qu’elle brille mais pas trop”. Quant à moi, j’ai adoré la cohérence de la carte : saisonnalité, équilibre, et beaucoup de délicatesse. Chaque gâteau semble pensé pour sublimer un ingrédient, sans jamais trop en faire.
Ce qu’on a aimé, c’est aussi la diversité des boutiques : Marais, Haussmann, Batignolles, Montparnasse… idéal pour une pause gourmande sans traverser tout Paris. Et ce petit renard en chocolat, emblème de la maison, qui a conquis Inès à lui seul.
👉 Adresses
📍 137 avenue Parmentier, 75010 Paris
📍 23 bis rue des Rosiers, 75004 Paris
📍 25 rue Legendre, 75017 Paris
📍 35 boulevard Haussmann, 75009 Paris
❤️ Retour sur notre aventure
Les incontournables : Grolet, Michalak et Lignac nous ont conquis avec leurs créations signatures inimitables.
Moments magiques : Léo croquant une noisette de Grolet ou Inès face à sa religieuse pistache.
Pause détente : Le calme chez Mori Yoshida et l’élégance naturelle chez Yann Couvreur nous ont apaisés.
Notre astuce : Variez les adresses selon vos envies : trompe-l’œil, tradition ou desserts sans gluten.
Nos coups de cœur : La figue de Grolet (Moi) | Le Kosmik fraise (Léo) | L’Équinoxe de Lignac (Tom) | La tarte coco-yuzu de Gem (Inès)