Destinations > Que faire en Brésil > Chapada Diamantina
Il existe des lieux qui semblent avoir été dessinés pour l’émerveillement. Les Lençóis Maranhenses, dans le nord-est du Brésil, en font partie. Ce parc national unique, situé dans l’État du Maranhão, déroule à perte de vue des dunes de sable blanc, entrecoupées de lagunes d’eau douce apparues comme par magie. Entre Barreirinhas, porte d’entrée vivante et animée, et Atins, village reculé à l’atmosphère presque hors du temps, chaque étape dévoile un paysage aussi apaisant que spectaculaire. C’est dans ce décor que la famille Almeida a passé 7 jours d’aventure, à explorer, nager, marcher, rêver.
Dans ce récit, on vous emmène sur leurs traces : dunes mouvantes, balades en 4×4, rencontres locales, baignades dans les lagunes, et bien sûr, couchers de soleil à couper le souffle. Vous trouverez ici leurs meilleurs conseils pour organiser votre voyage, éviter les galères et profiter à fond de cette merveille du Brésil. Prêts pour l’évasion ? Enfilez vos sandales, chargez la gourde et suivez-nous dans ce désert… pas comme les autres.
🏞️ Explorons encore plus ce pays !
🏙️ Jour 1 – Arrivée à São Luís : entre histoire coloniale et portes du désert brésilien
À peine sortis de l’aéroport, les Almeida ont été happés par l’ambiance moite et colorée de São Luís, capitale vibrante du Maranhão. Première étape de leur aventure dans le nord-est du Brésil, la ville révèle un paysage urbain chargé d’histoire, avec ses façades en azulejos bleus, ses balcons en fer forgé et ses rues pavées qui montent et descendent comme dans un vieux film d’époque.
Anaïs, les yeux pétillants, n’a pas tardé à repérer des essences tropicales dans les petits jardins de pierres : flamboyants en fleurs, manguiers chargés, et même une orchidée sauvage glissée entre deux murs décrépis. Pour elle, cette ville est un terrain de jeu botanique. Rafael, lui, n’en revenait pas de la lumière dorée sur les bâtiments anciens – « on dirait un décor de jeu vidéo colonial », a-t-il soufflé, carnet en main.
Les jumeaux, en grande forme après le vol (merci les snacks et les BD), avaient une mission : tout visiter. Tomé a mené le groupe jusqu’au marché central, en quête de fruits exotiques et de piments improbables, puis vers le musée du reggae – oui, São Luís est aussi la capitale brésilienne du reggae ! Même les escaliers glissants d’un vieux fort ont eu droit à leur moment de gloire, entre une course improvisée et une gamelle évitée de justesse.
Ce premier jour a permis de plonger dans l’âme du Brésil, tout en préparant le terrain pour la suite du voyage. Visiter São Luís, c’est embrasser toute une région – entre culture afro-brésilienne, héritage portugais et promesse de paysages spectaculaires.
🚐 Jour 2 – De São Luís à Barreirinhas : cap sur la côte sauvage du Maranhão
Le réveil a sonné tôt. Tomé avait déjà mis son chapeau d’explorateur, prêt à partir à l’aventure. Direction Barreirinhas, située à près de quatre heures de route de São Luís, entre côte atlantique, cocotiers en file indienne et petits villages proches de la mangrove.
La route est une immersion à elle seule dans l’authenticité du Maranhão. On croise des camions de canne à sucre, des vaches tranquilles sur le bord de la chaussée et des étals de pastèques qui brillent sous le soleil. Anaïs, fascinée, notait mentalement toutes les plantes à ajouter à son herbier tropical. Rafael, lui, profitait des arrêts pour capturer les textures des murs ocres et des barques à demi enfoncées dans les rivières.
Vers midi, la faim se fait sentir et la famille s’arrête dans un resto familial en bord de route, au menu : moqueca do sertão – un ragoût de poisson parfumé aux herbes et au lait de coco, accompagné de farine de manioc. Tomé a tout dévoré, Eliott a surtout dessiné l’assiette.
L’arrivée à Barreirinhas se fait sous un ciel éclatant. C’est la principale porte d’entrée du parc national des Lençóis Maranhenses, et on sent déjà l’appel du sable. L’air devient plus chaud, plus sec. Les rues sont sablonneuses, les pousadas accueillantes, et tout ici semble fait pour ralentir.
C’est ici que commence vraiment l’immersion dans l’univers des Lençóis, ce désert vivant qui n’a rien de classique.
🏖️ Jour 3 – Plongée dans le parc national : dunes mouvantes et lagunes infinies
Ce matin-là, les Almeida étaient prêts. Crème solaire, gourde, casquettes, et une excitation qui déborde dès le petit déjeuner. Le programme ? Une première expédition dans le mythique parc national des Lençóis Maranhenses.
Dès que le 4×4 a quitté les routes de Barreirinhas, tout a changé. Les pistes sablonneuses font bondir les passagers, ça secoue dans tous les sens, mais les rires couvrent les cahots. Tomé crie victoire à chaque bosse franchie, Eliott colle son nez à la vitre pour ne rien perdre du paysage. Autour, les dunes apparaissent, d’abord timidement, puis s’imposent comme un océan de sable mouvant.
À l’arrivée, c’est le choc. Des collines de sable blanc, sans fin, entrecoupées de lagunes d’eau douce qui scintillent sous le soleil. Rafael reste sans voix – pas facile pour lui ! – pendant qu’Anaïs sort déjà son carnet. Elle explique aux enfants ce phénomène unique : ici, pendant la saison des pluies, l’eau s’accumule entre les dunes imperméables, créant ces bassins éphémères aux teintes d’émeraude et de saphir.
Les enfants courent, dévalent, glissent. Ils plongent tout habillés dans une eau tiède et douce, criant de joie. Tomé veut mesurer la profondeur avec ses bras, Eliott flotte en regardant les nuages passer. Même Anaïs ne résiste pas à l’appel d’une baignade surprise.
Le guide, passionné et pédagogue, partage anecdotes et secrets du désert : la vie microscopique qui renaît avec l’eau, la danse du vent sur le sable, les mouvements des dunes. On écoute, fascinés, les pieds dans l’eau.
En fin de journée, le soleil décline lentement, les silhouettes se découpent sur les crêtes. Cette première journée dans les Lençóis marque le début d’un émerveillement quotidien.
🌊 Jour 4 – Atins, entre praia déserte et rêveries en bord de lagune
Le quatrième jour, cap sur Atins, un village isolé situé à l’embouchure du rio Preguiças, là où le fleuve flirte avec l’océan. On y arrive en bateau ou en 4×4, après une traversée un peu sportive qui donne déjà l’impression de s’éloigner du monde.
Dès l’arrivée, le ton est donné : ici, pas de routes goudronnées. Que du sable. Des maisons aux murs colorés, des hamacs qui se balancent à l’ombre des cocotiers, et ce silence… juste troublé par le chant des oiseaux et le ressac discret au loin. Anaïs lâche un « waouh » à peine descendue. Rafael, lui, sort direct son appareil : les paysages sont d’une douceur folle.
La famille pose ses sacs dans une pousada minimaliste, ambiance bohème, avec douche à ciel ouvert et jus de cajá maison. Puis direction la praia, immense et quasi déserte, où le sable brûlant s’étire jusqu’à l’horizon. Pas une boutique, pas un parasol. Juste la mer, le vent, et des lagons d’eau claire cachés derrière les dunes.
Tomé court après des crabes fantômes. Eliott, lui, s’installe sous un arbre tordu et commence à dessiner : un cheval des mers ailé, un caïman endormi, un temple de dunes – tout un monde né de l’imaginaire et des lieux. Anaïs en profite pour profiter : les pieds dans l’eau, les yeux dans les vagues. Rafael explore les textures du sable humide, entre art naturel et inspiration graphique.
La journée glisse lentement, comme si le temps s’était arrêté. Atins n’est pas juste un point sur une carte, c’est une pause, un souffle, un goût de liberté en pleine nature.
🌅 Jour 5 – Randonnée dans les Lençóis : sable blanc et coucher de soleil inoubliable
Ce jour-là, pas de moteur, pas de bateau. Juste les jambes, les gourdes, et une envie d’explorer. La famille Almeida part pour une randonnée au cœur des Lençóis Maranhenses, l’un des trésors naturels de la région. Dès les premiers pas, c’est une immersion totale. Le sable blanc s’étend à perte de vue, modelé par le vent en vagues immobiles.
Tomé ne tient plus en place. Il saute de crête en crête en criant que c’est « une planète sans gravité ». Anaïs sourit : même si ses mollets chauffent, elle est fascinée par les motifs délicats dessinés par les brises. Ces paysages presque lunaires font écho à tout ce qu’elle a lu sur les formations géologiques typiques du parc.
Rafael, comme à son habitude, ralentit. Pas par fatigue, non. Il photographie. Il attend que la lumière glisse. Il cherche les instants où les ombres s’étirent et sculptent les reliefs. Les crêtes deviennent sa toile vivante.
En fin d’après-midi, ils atteignent un sommet isolé. Devant eux, une lagune dormante, parfaitement lisse. Et puis le spectacle commence : le coucher de soleil. Un dégradé de rose, d’orange et de doré se déploie sur le sable, l’eau et les visages émerveillés. Le silence s’installe. Pas un mot, juste des regards partagés. C’est à couper le souffle.
Même Eliott arrête de dessiner pour voir. Le soleil disparaît doucement, avalé par l’horizon. Le vent se lève légèrement. On sent que ce moment va rester gravé.
La marche du retour se fait dans une lumière bleutée, les pieds plus lourds mais les cœurs légers. Cette journée dans le parc national des Lençóis – à la meilleure saison, en plein mois de juin – restera, à coup sûr, l’un des grands souvenirs de leur aventure brésilienne.
🛡️ Jour 6 – Rencontre avec les gardiens du désert maranhense
Après les rires des jours précédents, place à un moment plus calme et enrichissant. Ce matin-là, Anaïs avait organisé une visite un peu spéciale : une rencontre avec les équipes qui veillent sur l’équilibre fragile du parc national des Lençóis Maranhenses.
Le groupe est accueilli dans un centre d’interprétation, simple mais chaleureux, au milieu des ondulations sablonneuses. Une poignée de passionnés leur ouvre les coulisses de leur travail : protéger la faune, surveiller les visiteurs, restaurer les sentiers abîmés. Tomé enchaîne les questions comme un pro. Eliott, plus discret, prend des notes illustrées.
On découvre alors que cet environnement spectaculaire est un système vivant, en perpétuelle évolution. Le déplacement des dunes, la naissance des lagunes, les interactions entre la pluie, le sol et les végétaux… Tout se tient. C’est un puzzle naturel que les agents décryptent jour après jour.
Anaïs échange sur la végétation locale, fascinée par l’adaptation des plantes au sol aride. Rafael photographie les outils de suivi : balises, cartes, tableaux de mesures. Les jumeaux, eux, sont absorbés par les histoires d’animaux discrets et de plantes rares.
En fin de visite, un agent glisse à Tomé : « Tu ferais un super guide plus tard. » Son sourire vaut toutes les promesses.
Ce moment suspendu leur a offert un nouveau regard : au-delà des panoramas spectaculaires, il y a des hommes et des femmes qui, chaque jour, œuvrent pour préserver un lieu unique.
🧭 Jour 7 – Derniers instants et conseils pour bien organiser son voyage
Le retour approche, et dans la voiture, ça papote souvenirs. Crème solaire, moustiques, crabes trop rapides… chacun a son anecdote préférée. Anaïs en profite pour dresser un petit bilan de leurs endroits favoris et des astuces qu’ils auraient aimé connaître avant de partir.
Dans leurs coups de cœur : une balade au crépuscule dans les reliefs dorés, un lagon isolé découvert par hasard, et une virée fluviale à travers les palmiers. Des instants simples, et pourtant marquants.
Pour Rafael, le bon timing, c’est vers la fin du printemps : le climat reste agréable, et les visiteurs sont encore peu nombreux. Tomé, lui, ne jure que par les sandales solides (et résistantes à l’eau !), pendant qu’Eliott recommande une boîte à dessins bien remplie.
Anaïs, toujours organisée, a préparé sa fameuse liste :
– Ce qu’on oublie tout le temps : lotion anti-insectes, pochettes étanches, câbles de secours.
– Ce qui fait la différence : une paire de jumelles, un carnet à croquis, un guide illustré.
– Ce qui sauve les parents : de quoi grignoter, quelques jeux discrets, et une gourde fiable.
Le retour se fait sans précipitation, avec ce sentiment doux d’avoir vécu quelque chose d’unique. Eliott griffonne encore, cette fois une silhouette familière dans un décor aux couleurs de fin d’après-midi.
Ce séjour n’aura pas été qu’une escapade. Il a renforcé les liens, ouvert les yeux, et donné envie de repartir.
😍 Les plus beaux souvenirs de la famille Almeida
Les incontournables : Le parc national des Lençóis Maranhenses et ses lagunes d’eau douce entre dunes blanches.
Moments magiques : Le coucher de soleil sur les dunes et la baignade improvisée dans une lagune tiède.
Pause détente : Flâner à Atins, entre praia déserte, hamacs à l’ombre et lagons secrets.
Notre astuce : Partir en juin pour profiter des lagunes pleines, loin de la foule.
Nos coups de cœur : Les manguiers en fleurs à São Luís (Anaïs) | Les crabes fantômes sur la plage (Tomé) | Les couleurs du désert au crépuscule (Rafael) | Le carnet d’animaux imaginaires d’Eliott (Moi).