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Quand Rafael a sorti sa carte du Brésil (oui, il en a une accrochée au mur, c’est un passionné), Tomé a pointé direct sur la côte avec un grand sourire : “On va à la mer ?” Mais ce que la famille Almeida allait vivre à Salvador de Bahia, c’était bien plus qu’une virée plage. Anaïs parlait déjà de jardins tropicaux et de marchés d’épices. Eliott rêvait de dieux africains et de dessins colorés. Et Tomé ? Il voulait juste voir un capoeiriste en vrai.

Salvador, c’est ce genre de ville où l’histoire se lit dans les pavés, où la musique sort des balcons, et où même les plats ont quelque chose à raconter. En posant les pieds là-bas, les Almeida sont tombés en plein cœur du Brésil afro-descendant. Un Brésil vibrant, métissé, spirituel, et sacrément généreux. Entre les ruelles du Pelourinho, les rythmes de tambours, les plats qui piquent (mais pas trop), et les couchers de soleil sur la baie de Tous les Saints, cette escapade a été un concentré d’émotions, de découvertes… et de petits défis logistiques (merci le ferry qui tangue). Bref, accrochez vos ceintures et préparez vos papilles : direction Salvador de Bahia avec la famille Almeida, pour un voyage en technicolor où chaque jour a eu sa surprise.


🇧🇷 Pelourinho et Santo Antônio : joyaux historiques à découvrir en famille

🏛️ Pelourinho : l’histoire du Brésil au bout des pavés

C’est par le Pelourinho, cœur battant de la vieille ville de Salvador de Bahia, que les Almeida ont démarré leur plongée dans la capitale historique du Brésil afro-descendant. “C’est comme un décor de film, mais en vrai !” a soufflé Rafael en voyant les façades colorées. Les rues étroites et pavées, les balcons en fer forgé et les églises baroques ont tout de suite captivé Eliott, carnet de croquis à la main. Il s’est arrêté tous les dix mètres pour dessiner un détail : une porte turquoise, un lampadaire tordu, ou une madone dorée.

Tomé, lui, avait d’autres priorités : repérer les chats errants et grimper sur les pierres lissées par le temps. Mais quand Anaïs lui a expliqué que ces pavés avaient vu les révoltes d’esclaves africains, les processions de colons portugais et les grands soulèvements populaires, il s’est arrêté net. “C’est ici qu’ils ont marché, maman ?” Oui. Ici même, dans ce quartier classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, où l’histoire du Brésil se lit dans chaque mur et chaque place.

La balade les a menés jusqu’à la ville haute, avec ses points de vue époustouflants sur la baie. Ils ont croisé des danseurs de capoeira, entendu un batteur répéter dans une ruelle, vu un vendeur de bijoux raconter la légende des orixás entre deux colliers. L’histoire vivante d’une ville coloniale par excellence, au carrefour des cultures africaines et européennes.

Et puis, il y a eu la pause glace. Un petit kiosque bleu, des parfums inconnus (cajá, cupuaçu…), et une discussion improvisée sur le Carnaval de Salvador, événement majeur de la région, haut en couleur et en musique. Parce que dans ce quartier, même les desserts racontent quelque chose.

🌿 Santo Antônio : calme, charme et poésie

Un peu plus loin, changement d’ambiance : le quartier de Santo Antônio Além do Carmo. Plus calme, plus résidentiel, mais tout aussi imprégné de charme historique. Anaïs a adoré ses petites places ombragées et ses maisons pastel. Rafael, lui, a flashé sur les motifs en azulejos d’une vieille devanture transformée en atelier d’artiste. Et pendant qu’Eliott demandait pourquoi les maisons avaient des noms, Tomé comptait les escaliers (vingt-sept rien que dans une ruelle !).

Ce qu’ils ont aimé ici, c’est la douceur du rythme, la tranquillité d’un quartier en dehors des centres touristiques, et ce sentiment d’être au cœur d’un Salvador plus intime, où l’on prend le temps de vivre. Ils ont pris un jus frais sur une terrasse fleurie, pendant qu’un groupe improvisait de la bossa. Un moment suspendu, comme si le temps s’était arrêté juste pour eux.

Avant de repartir, Rafael a tenu à faire un détour par l’église de Santo Antônio. Un petit bijou baroque, paisible, presque secret. Même Tomé s’est tu un instant en entrant, impressionné par les dorures et la lumière tamisée.

Pelourinho et Santo Antônio, ce sont les deux visages complémentaires de Salvador : l’un vibrant, l’autre apaisé. Ensemble, ils forment le point de départ idéal pour un séjour en famille dans cette ville aux multiples histoires. Une capitale de région à la croisée des cultures africaines et européennes, qui sait captiver petits et grands.

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🎭 Capoeira, musique et institut afro-brésilien : vivre la culture autrement

🥁 Entre rythmes et mouvements : l’art vivant de la capoeira

C’est dans une ruelle colorée, au cœur de Salvador de Bahia, que les Almeida ont assisté à leur premier atelier de capoeira. Un cercle s’est formé, les atabaques ont résonné, et Tomé a ouvert de grands yeux : “C’est une danse ou un combat ?” Les deux, mon capitaine. Ou comme dirait le maître capoeiriste : “C’est une histoire en mouvement.”

Anaïs, bluffée par l’agilité des gestes, a noté la fluidité des déplacements. Eliott, lui, regardait surtout les mains des musiciens. Il voulait comprendre le rythme, le reproduire, le dessiner. Rafael captait chaque scène en photos, fasciné par la lumière qui jouait sur les murs de cette ville urbaine et artistique, où chaque rue semble être une scène à ciel ouvert.

Même s’ils n’ont pas osé entrer dans la roda, ils ont tous été happés par cette culture vivante, ancrée dans l’identité de la région de Bahia. On a chanté, tapé dans les mains, ri quand un enfant a tenté un salto improvisé. À Salvador, la culture afro-brésilienne, héritée de la convergence des cultures européennes africaines, se vit au quotidien. Et la capoeira en est l’une de ses plus belles expressions.

🎨 L’institut afro-brésilien : mémoire et identité en héritage

Le lendemain, la famille a décidé de partir à la découverte d’un autre pan fondamental de cette ville : direction l’institut de la culture afro-brésilienne, un des principaux lieux éducatifs de Salvador. Rafael avait coché cette visite dès le départ : un endroit pour comprendre les origines de cette ville historique, et comment les traditions venues d’Afrique ont façonné les rituels, l’art et la cuisine du Brésil.

Tomé a été captivé par les représentations des orixás, ces divinités afro-brésiliennes aux pouvoirs fascinants. “Celui-là, il contrôle la mer ? Et lui, le feu ?” Il avait mille questions. Anaïs lisait les panneaux à voix haute, expliquant les influences culturelles venues du continent africain sur les villes de l’Amérique du Sud. Une belle leçon de transmission et d’éducation, loin des bancs de l’école.

Eliott est resté scotché devant un tableau immense représentant Yemanjá, la déesse de la mer, avec ses cheveux bleus et son regard profond. Il en a fait un croquis dans la cour, pendant que Rafael feuilletait un livre sur l’art traditionnel des principaux points de convergence artistique entre l’Afrique de l’Ouest et le Brésil.

Cette visite a été un vrai moment de réflexion et d’inspiration, tout en restant ludique et accessible pour les enfants. Une immersion dans la mémoire vivante de Salvador de Bahia, capitale où chaque quartier est un livre ouvert, chaque rituel une histoire à découvrir. Une autre manière de se déplacer dans la culture : avec les yeux, le cœur et un carnet de croquis.

capoeira

🌊 Ville haute et ville basse : Salvador entre ciel et mer

⬆️ En haut, le ciel et les clochers

Le grand moment du jour ? L’ascenseur Lacerda, évidemment. Installé comme une passerelle entre deux mondes, il relie la ville haute et la ville basse en quelques secondes. Et autant dire que les Almeida ont adoré. “On dirait un ascenseur pour super-héros !” a lancé Tomé, déjà prêt à remonter pour le reprendre une deuxième fois.

Depuis la ville haute, la vue sur la baie de Tous les Saints est époustouflante. Rafael a sorti son appareil en mode panorama, pendant qu’Anaïs essayait de retrouver les noms des îles visibles au loin. Eliott, lui, observait les voiliers minuscules qui glissaient sur l’eau : “On dirait des jouets.” Un moment de calme suspendu, baigné par une lumière dorée.

Les ruelles du quartier regorgent d’églises baroques, de belvédères secrets et de petits cafés d’où l’on entend les cloches sonner. Une partie religieuse, spirituelle, qui contraste joliment avec l’effervescence du bas.

⬇️ En bas, le port et les marchés animés

Arrivés en ville basse, changement de décor. Bienvenue dans le quartier du port, là où la vie bourdonne, entre marchés colorés et quais chargés de bateaux. Les Almeida ont pris leur temps pour flâner dans le Mercado Modelo, un grand marché couvert aux mille trésors : paniers en osier, instruments traditionnels, objets rituels… et même quelques petites surprises pour les jumeaux.

Tomé est reparti avec un mini berimbau, l’instrument de la capoeira. Eliott a choisi une statuette en bois représentant un orixá. “C’est pour ma collection des esprits protecteurs,” a-t-il expliqué très sérieusement.

Le contraste entre ville haute et ville basse a beaucoup plu à Anaïs : “On voit vraiment deux facettes de Salvador, entre contemplation et agitation.” Et c’est là toute la beauté de cette capitale de région : une ville aux identités multiples, profondément liée à son passé, mais résolument tournée vers la mer.

cidade alta salvador de bahia

🍽️ Saveurs de Bahia : un voyage gustatif

🍤 Un marché, mille parfums

À Salvador, découvrir la culture, c’est aussi goûter Bahia. Et pour ça, rien de mieux qu’une virée au marché. Anaïs menait la danse parmi les étals colorés, émerveillée par les paniers de piments, les racines de manioc et les bouquets de coriandre. “Ça sent le soleil,” a-t-elle dit en humant un beiju encore tiède.

Le marché, c’est aussi le terrain de jeu de Rafael, toujours à l’affût d’un motif caché sur un sac en raphia ou d’un graffiti sur un mur décrépi. Il a craqué pour une nappe bariolée, “parfaite pour mes décors de jeu”. Et pendant ce temps-là ? Tomé et Eliott faisaient leur propre émission culinaire : “Défi n°1 : goûter un fruit inconnu sans grimacer.”

Ils ont testé la pitanga (verdict : “acide mais cool”) et le cupuaçu (très partagé). Le tout sous l’œil amusé des vendeuses, ravies de participer à ce show improvisé. Le marché est une vraie école de la curiosité, vivante et délicieuse.

🍲 Acarajé, moqueca et autres merveilles

Un soir, la famille s’est installée sur une terrasse pour goûter le plat roi de Bahia : la moqueca. Servie fumante, avec riz et farofa, elle a fait l’unanimité. Anaïs a adoré les parfums de lait de coco et de coriandre. Rafael a pris des photos avant même de goûter. Et Tomé ? Il a tout trempé dans la sauce. “C’est épicé, mais j’aime bien.”

Ils ont aussi testé l’acarajé, petit beignet frit à base de haricots, croquant dehors, fondant dedans. “C’est un burger brésilien version excellence !” a dit Eliott, la bouche pleine.

Goûter Bahia, c’est découvrir le Brésil autrement : par les sens, les épices, les histoires à table. Une ville à savourer autant qu’à visiter.

moqueca de peixe

🏖️ Les plus belles plages de Salvador de Bahia

🏄‍♂️ Barra et Flamengo : baignades faciles et vues splendides

Pour commencer en douceur, la plage de Barra est un incontournable. Facilement accessible depuis le centre de Salvador, elle offre une ambiance animée, parfaite pour les familles. Tomé a sauté dans les vagues, Eliott a perfectionné ses châteaux de sable, et Anaïs a savouré une noix de coco bien fraîche à l’ombre d’un parasol.

À quelques kilomètres, plus tranquille mais tout aussi splendide, la plage do Flamengo a séduit tout le monde. Sable fin, mer turquoise, cocotiers et tranquillité. Rafael y a trouvé l’endroit parfait pour capturer la lumière du littoral du Brésil, pendant qu’Anaïs observait les oiseaux dans les dunes. Une plage idéale pour voir un autre visage de Salvador : celui de la douceur et de la contemplation.

🌊 Praia do Forte : un trésor au nord de la côte

Envie d’un peu plus d’aventure ? Direction le nord, vers Praia do Forte, à environ 50 kilomètres de Salvador. “On prend un bus ?” a proposé Rafael. “Non, ferry puis voiture, c’est plus marrant !” a décidé Tomé. En arrivant, la famille a été émerveillée par les piscines naturelles formées entre les récifs. Eliott a observé les poissons à travers son masque de plongée, pendant qu’Anaïs tombait sous le charme de la biodiversité locale.

Cerise sur le gâteau : la visite du projet Tamar, qui protège les tortues marines. Les enfants ont assisté à une séance d’information, fascinés par la ponte et les bébés tortues. “C’est la meilleure plage de toutes !” a déclaré Tomé, catégorique.

À Salvador de Bahia, les plages du sud et du nord offrent un éventail d’expériences, entre farniente, découverte et émerveillement. Il suffit de choisir sa serviette… et de se laisser porter.


🛥️ Morro de São Paulo : escapade familiale depuis Salvador

Après quelques jours bien remplis à Salvador, la tribu Almeida avait envie de ralentir le tempo. “Et si on changeait d’air, mais pas de climat ?” a suggéré Anaïs. Banco. Direction Morro de São Paulo, un petit coin de paradis au sud de l’État de Bahia, accessible en ferry depuis la capitale.

🌴 Entre jungle, sable fin et eau turquoise

Le trajet en ferry a été une aventure à lui seul. Eliott a scruté l’horizon avec ses jumelles, Tomé voulait savoir s’il y aurait des dauphins. Et Rafael tentait de garder son sac photo au sec à chaque éclaboussure. Mais à l’arrivée, c’était l’émerveillement total. Pas de voiture, que des sentiers, des pousses-pousses pour les bagages, et des plages à perte de vue.

Morro de São Paulo (ou “Morro de São Paolo” comme Tomé l’écrivait encore dans son carnet) est un village où le temps semble s’étirer. On passe des plages numérotées (Primeira, Segunda…) aux chemins bordés de jungle. Anaïs notait les plantes tropicales inconnues, Eliott dessinait des cabanes perchées, et Tomé faisait la course avec les crabes.

Ils ont trouvé une pousada tranquille, avec des hamacs à l’ombre et des jus de goyave frais. Le rythme s’est posé, comme une respiration. Ce voyage dans l’Amérique du Sud a pris un autre visage ici : plus doux, plus simple, presque suspendu.

Morro de São Paulo, c’est la parenthèse parfaite après l’énergie de Salvador. Une façon différente de découvrir l’État de Bahia, entre forêt dense et mer turquoise. Un lieu que les enfants ont appelé “l’île magique”. Et franchement, difficile de leur donner tort.


😍 Les plus beaux souvenirs de la famille Almeida

Les incontournables : Pelourinho et Santo Antônio, deux quartiers historiques riches en culture et en couleurs.

Moments magiques : Assister à une roda de capoeira et visiter l’institut afro-brésilien pour une immersion culturelle.

Pause détente : Profiter des plages de Barra, Flamengo et Praia do Forte pour des instants de relaxation en famille.

Notre astuce : Prendre l’ascenseur Lacerda pour relier facilement la ville haute et la ville basse.

Nos coups de cœur : Les façades colorées du Pelourinho (Anaïs) | Les démonstrations de capoeira (Tomé) | Les croquis d’orixás au musée (Eliott) | La moqueca dégustée en terrasse (Rafael).