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Temples de Thaïlande : une année de découvertes en famille

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Quand on s’installe dans la ville du nord, Chiang Mai, impossible de passer à côté des temples de Thaïlande. Ils sont partout : au coin d’une ruelle, au sommet d’une montagne ou au bord du fleuve. Chaque sanctuaire témoigne d’une culture aussi riche que vivante. Pour la famille Siriwat, chaque visite est devenue une petite aventure entre rituels bouddhistes, sculptures dorées et questions parfois très farfelues de Lina (« Pourquoi il a autant de bras, Bouddha ? »). Du calme du Wat Umong aux chedis scintillants de Bangkok, ces temples ne sont pas des musées figés, mais des lieux habités, ancrés dans la vie quotidienne. Julien retrouve ses racines, Claire s’émerveille de l’harmonie entre nature et spiritualité, et Lina, elle, observe tout, du haut de ses 7 ans, carnet de croquis à la main. Un voyage à travers les temples, c’est découvrir la Thaïlande autrement, en famille.


🌄 Wat Phra That Doi Suthep

En janvier, Julien a emmené Claire et Lina aux premières lueurs du jour, au sommet du Doi Suthep, dans le nord de la Thaïlande. Là, perché sur la montagne, se dresse le temple Wat Phra That, fondé au XIVe siècle. La légende raconte qu’un éléphant sacré aurait choisi ce lieu pour y déposer une relique de Bouddha. Le chedi doré, éclatant au lever du soleil, capte tous les regards. Lina, intriguée, s’est demandée si la relique était « un os ou un cheveu ».

Les moines bouddhistes glissent en silence entre les statues, tandis que l’encens embaume l’air. Julien, ému, a confié que cet endroit lui permettait de ressentir ses racines plus intensément que jamais. Il conseille d’arriver tôt, pour éviter la foule de visiteurs et profiter pleinement du calme. Le funiculaire les a conduits jusqu’en haut, mais certains thailandais préfèrent gravir les 300 marches.

Ce lieu spirituel est l’un des plus beaux temples à visiter en Thaïlande. Il témoigne de la richesse de la culture locale et de sa spiritualité toujours vivante. Une halte paisible, qui invite à la contemplation, loin de l’agitation de Bangkok ou des circuits touristiques classiques.

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👑 Wat Arun et le Grand Palais

En avril, la famille Siriwat a troqué la fraîcheur du nord de la Thaïlande contre l’effervescence de Bangkok, en pleine fête de Songkran. Entre éclaboussures joyeuses et rues animées, ils ont exploré deux lieux emblématiques du patrimoine royal. Le Wat Arun, surnommé le temple de l’aube, a immédiatement captivé Lina avec ses flèches recouvertes de porcelaine colorée, qui brillent sous le soleil.

Juste en face, le Grand Palais et le Wat Phra Kaew offrent une immersion dans la culture bouddhiste. Lina, robe longue et épaules couvertes, a respecté les codes. Tous les trois ont pris le temps de contempler les fresques sacrées et les dorures minutieuses. Non loin, ils ont découvert une immense statue allongée dans un pavillon voisin — un bouddha couché dont Lina s’est demandé s’il « rêvait encore ».

Julien a replongé dans l’histoire, évoquant le XVIIe siècle, quand la ville devint la capitale du royaume. Ces temples témoignent de la grandeur passée de la royaute thaïlandaise et restent aujourd’hui des lieux de prière vivants. Une journée parfaite pour comprendre la richesse spirituelle et artistique de la Thaïlande.

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🏛️ Ayutthaya

En juillet, la famille Siriwat a troqué les montagnes du nord pour une escapade dans l’ancienne capitale du royaume : Ayutthaya. À moins de deux heures de route de Bangkok, cette cité historique ressemble à un immense parc archéologique. Lina s’est amusée à repérer les statues anciennes, certaines imposantes, d’autres abîmées par le temps. Elle comptait les visages manquants pendant que Julien observait les colonnes effondrées et les reliefs sculptés, empreints d’influences venues d’Inde et d’Asie du Sud-Est.

Les vestiges de briques rouges racontent l’apogée d’une civilisation brillante, avant que la guerre ne la réduise en cendres au XVIIe siècle. Des racines géantes enlacent les murs effondrés, comme si la forêt voulait garder ces souvenirs enfouis. Claire a été touchée par cette cohabitation entre grandeur passée et végétation libre.

Pour les Siriwat, cette visite a été une plongée dans les fondations d’une culture riche et complexe. Ici, les pierres parlent d’histoire, de religion, de transmission. Une journée à Ayutthaya, et on repart avec le sentiment d’avoir touché à l’essentiel.

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❄️ Wat Rong Khun – Un temple pas comme les autres

En octobre, la famille Siriwat a pris la route vers Chiang Rai, à l’extrême nord du pays, pour découvrir un lieu aussi étrange que fascinant : Wat Rong Khun, un sanctuaire d’un blanc éclatant, conçu comme une œuvre d’art vivante. Ici, rien de traditionnel. Lina a dégainé son appareil photo dès l’entrée, fascinée par les détails. Claire, elle, est restée scotchée devant une fresque où se croisent super-héros, figures pop et personnages sacrés. Julien, mi-amusé, mi-pensif, s’est demandé s’ils étaient dans un temple ou dans un musée d’art contemporain.

Ce site a été créé par un artiste thaïlandais audacieux, qui voulait faire dialoguer foi et modernité. Pari réussi. Un peu à l’écart, ils ont aussi découvert une statue allongée dans une salle paisible, presque dissimulée derrière des sculptures laiteuses.

Le lieu surprend, choque parfois, mais surtout intrigue. C’est un arrêt incontournable pour les curieux en quête d’originalité. Cette expérience a marqué les esprits, mêlant contemplation, étonnement et beaucoup de questions, même pour Julien, pourtant peu impressionnable.

wat rong khun

🌳 Wat Umong – Méditation et forêt en ville

En décembre, les Siriwat ont terminé l’année en douceur dans un sanctuaire niché en lisière de Chiang Mai : Wat Umong. Ce lieu paisible, enveloppé par une végétation luxuriante, semble hors du temps. Des tunnels creusés dans la colline mènent à des alcôves silencieuses, où les voix basses des moines se mêlent au chant des oiseaux.

Lina a adoré rester près du bassin, lançant des fleurs de lotus en murmurant un vœu. Ils ont aussi exploré un ancien cloître, couvert de mousse, bercés par le bruit des cigales. Claire a engagé la conversation avec un moine francophone, chaleureux et patient. Il a répondu aux nombreuses questions de Lina, dont l’incontournable : « Est-ce que Bouddha avait des enfants ? » (Apparemment oui, un fils.)

Ce lieu invite vraiment à ralentir et à contempler. Julien a confié que cette visite l’avait apaisé, comme une parenthèse bienvenue. Pour la famille, c’était une façon parfaite de conclure une année riche en découvertes et en moments de partage.

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