Destinations > Que faire en Turquie > Îles des Princes
En été, Istanbul peut être… intense. Entre le brouhaha des bazars et la chaleur qui s’infiltre partout, l’envie de s’évader devient irrésistible. C’est exactement ce que fait la famille Demir aujourd’hui : direction les îles des Princes, un archipel où les voitures sont interdites et où le temps semble ralentir.
Dès l’aube, Aylin, l’architecte passionnée, embarque avec son carnet de croquis. Julien, toujours prêt pour une nouvelle aventure, guette la meilleure place sur le ferry. Kerem, mini Indiana Jones, rêve déjà d’explorer les vestiges byzantins, tandis que Elif collectionne mentalement chaque coquillage aperçu sur le rivage.
Leur première étape ? Büyükada, la plus grande des îles. Entre balades à vélo, découvertes historiques et pauses gourmandes, ils comptent bien profiter d’une journée complète des îles. Prêts à les suivre dans cette escapade qui sent bon l’été et la liberté ?
🏞️ Explorons encore plus ce pays !
⛴ Prendre le bateau : Départ matinal pour éviter la foule
À Istanbul, le réveil matinal a du bon, surtout quand il s’agit d’embarquer pour les îles des Princes. La famille Demir le sait bien : plus on part tôt, plus on savoure le calme de l’archipel, avant que les touristes n’envahissent les quais et que l’animation ne prenne le dessus.
🚢 Quel ferry choisir pour les îles des Princes ?
Les neuf îles qui composent l’archipel sont accessibles en bateau, mais seules quatre sont habitées : Büyükada, Heybeliada, Burgazada et Kınalıada. Les ferries publics partent principalement des embarcadères d’Eminönü, Kabataş et Bostancı, et il est conseillé d’acheter ses billets et visites en ligne pour éviter les files d’attente. Julien, en bon habitué, s’en est occupé à l’avance, garantissant à la famille un accès rapide au pont supérieur, où la vue imprenable sur la rive européenne d’Istanbul est un vrai spectacle.
Le bateau fend la mer de Marmara, longeant les minarets de la ville et offrant une perspective unique sur le Bosphore. Entre deux gorgées de thé, Aylin raconte aux enfants que ces îles aux Princes ont longtemps servi de lieu d’exil aux membres de la noblesse byzantine. Kerem, fasciné, se demande quels secrets historiques dorment encore sur ces terres. Elif, quant à elle, suit du regard les mouettes espérant attraper un morceau de simit lancé par les visiteurs.
Après une traversée d’environ une heure, l’animation du lieu change radicalement. Ici, pas de klaxons ni de circulation dense : seulement le bruit des vagues, les sabots des chevaux et les discussions des passagers débarquant. Sur le quai, des calèches traditionnelles et des scooters électriques attendent ceux qui préfèrent éviter la marche. Mais pour la famille Demir, pas question de se laisser conduire : l’exploration commence dès maintenant !
🚲 Büyükada : Balade en vélo au cœur des villas historiques
Dès leur arrivée sur Büyükada, la grande île de l’archipel, la famille Demir sent immédiatement le changement d’ambiance. Ici, pas de voitures ni de klaxons, juste le bruit des vagues et le parfum des pins qui flottent dans l’air. C’est un contraste frappant avec l’agitation d’Istanbul. Sur le quai, des scooters électriques et des calèches attendent les touristes, mais Julien a une autre idée : quoi de mieux que de louer un vélo pour explorer l’île à son rythme ?
Dans une petite boutique locale, ils choisissent leurs montures. Kerem, méticuleux, teste les freins trois fois (précaution d’archéologue en herbe qui ne veut pas finir dans un fossé), tandis qu’Elif réclame un panier pour y mettre ses futurs trésors : coquillages, fleurs séchées ou peut-être un galet en forme de cœur.
🏡 À la découverte des villas victoriennes et du monastère orthodoxe
Pédaler dans les ruelles ombragées, c’est comme remonter le siècle dernier. Les villas de style victorien, avec leurs balcons sculptés et leurs façades pastel, témoignent du faste d’autrefois. Ces demeures appartenaient aux riches familles ottomanes et grecques qui fuyaient la chaleur d’Istanbul pour se réfugier ici, dans ces havres de paix en bord de mer. Aylin, passionnée par l’architecture, ne peut s’empêcher d’expliquer aux enfants les secrets de ces bâtisses. Elif, elle, préfère leur inventer des histoires : « celle-ci appartenait sûrement à une princesse grecque, et celle-là à un marchand de soie… »
Après plusieurs kilomètres, ils entament l’ascension vers le monastère orthodoxe d’Aya Yorgi. La montée est rude, mais l’effort en vaut la peine : offre une vue imprenable sur les îles de l’archipel et la mer scintillante. Kerem, fasciné par les fresques anciennes, pose mille questions sur les rites orthodoxes et l’histoire des moines ayant vécu ici.
🌊 Retour vers la mer et pause bien méritée
Le retour à vélo se fait en douceur, avec un petit détour par la plage. Elif ramasse quelques coquillages en guise de souvenirs, tandis que Julien scrute la carte des restaurants pour trouver une bonne adresse. Il faut bien reprendre des forces après l’effort ! Et qui sait, peut-être déguster une spécialité locale dans un ancien hôtel reconverti en restaurant ?
🍽 Pause déjeuner : Saveurs turques et vue panoramique
Après leur balade à vélo, les estomacs commencent sérieusement à crier famine. Büyükada regorge de petits restaurants perchés sur les hauteurs, offrant une vue imprenable sur l’archipel et la mer de Marmara. Julien, qui a le don de repérer les bonnes adresses, mène la troupe vers une taverne installée dans une ancienne maison en bois. Ici, pas de menu touristique standard, mais des recettes authentiques, transmises depuis des générations.
🥙 Un festin aux saveurs de la Turquie
Au menu ? Une farandole de mezzés turcs, des légumes marinés, du houmous crémeux et du fromage de brebis accompagné de pain tout juste sorti du four. Pour le plat principal, Kerem hésite entre un poisson grillé ultra-frais ou une assiette de köfte bien relevée. Finalement, il opte pour la viande, pendant qu’Aylin choisit une salade méditerranéenne aux herbes sauvages. Elif, fidèle à elle-même, picore dans toutes les assiettes avant de déclarer qu’elle préfère finalement le börek au fromage.
Le repas s’étire lentement, bercé par le clapotis des vagues et les cris lointains des mouettes. Pas de klaxons, pas de bousculades, juste le plaisir d’un moment en famille face à l’horizon. Julien, en bon Français, insiste pour finir sur une douceur : un baklava fondant, arrosé d’un café turc bien serré.
🎨 Un souvenir immortalisé
Requinqués, ils sont prêts pour la suite de l’aventure. Mais avant de repartir, Elif sort son carnet de croquis et immortalise la terrasse du restaurant, les bateaux au loin et le bleu profond de la mer. Un souvenir parfait avant de plonger dans la prochaine découverte de Büyükada.
🏛 Escapade culturelle : L’orphelinat grec et les secrets de Büyükada
Requinqués après le déjeuner, la famille Demir reprend son exploration de Büyükada, la grande île des îles des Princes. Cette fois, cap sur un site aussi impressionnant que méconnu : l’orphelinat grec, un géant de bois perché sur une colline. Abandonné depuis des décennies, il suscite curiosité et fascination.
🏚 Un bâtiment hors du commun
Dès leur arrivée, Kerem s’arrête net. « C’est une maison hantée ? », demande-t-il, les yeux brillants d’excitation. Il faut dire que l’endroit a tout pour intriguer : une structure immense en bois, des fenêtres brisées et une atmosphère presque irréelle. Julien sourit et commence à raconter : construit à la fin du XIXe siècle, ce bâtiment devait être un luxueux hôtel et un casino. Mais les autorités ottomanes ont refusé le projet, et le lieu a été transformé en orphelinat orthodoxe pour accueillir les enfants grecs d’Adalar.
À l’époque, l’orphelinat pouvait abriter jusqu’à 1 000 enfants, devenant l’un des plus grands de toute l’Empire ottoman. Pendant des siècles, la communauté grecque a joué un rôle clé dans la vie de l’archipel, mais les événements du XXe siècle ont conduit à son déclin. Aujourd’hui, le bâtiment est laissé à l’abandon, bien qu’il soit inscrit sur la liste des monuments en péril.
👀 Mystères et légendes
Les touristes qui s’aventurent ici sont rares, ce qui rend la visite encore plus marquante. Aylin, toujours fascinée par le patrimoine, explique pourquoi ce bâtiment est une prouesse architecturale : entièrement en bois, il est considéré comme la plus grande structure en bois d’Europe et la deuxième au monde. Un véritable défi à restaurer !
Pendant ce temps, Elif s’approche des murs recouverts de lierre et chuchote : « J’ai entendu un bruit… ». Kerem, lui, se demande s’il reste des vestiges cachés à l’intérieur. Malheureusement, l’accès est interdit pour des raisons de sécurité. Julien en profite pour partager une légende locale : certains affirment que, les nuits d’hiver, on entend encore des rires d’enfants résonner dans les couloirs vides…
🔎 Un site à préserver
Après cette plongée dans l’histoire, la famille redescend lentement vers le port, encore sous le charme de ce lieu magnifique. Kerem a déjà décidé qu’il sera archéologue et qu’il reviendra un jour fouiller ici. Quant à Elif, elle est persuadée d’avoir aperçu une ombre derrière une fenêtre… Fantôme ou simple illusion ? Le mystère restera entier.
Les îles des Princes sont bien plus que des lieux de détente : elles sont aussi des témoins de l’histoire mouvementée de la Turquie. Cette visite rappelle à quel point il est essentiel de protéger ce patrimoine unique, pour que les générations futures puissent encore découvrir ces trésors oubliés.
🏝 Explorer d’autres îles : Heybeliada, Kınalıada et Burgazada
Après Büyükada, la famille Demir ne s’arrête pas là ! L’archipel des îles des Princes compte d’autres trésors, chacun avec son caractère unique. Loin de l’agitation d’Istanbul, ces îles offrent une immersion totale dans une atmosphère paisible, entre plages secrètes, ruelles pittoresques et patrimoine historique.
🏞 Heybeliada : Nature et spiritualité
Premier arrêt : Heybeliada, la deuxième plus grande des principales îles de l’archipel. Plus verte et plus discrète que Büyükada, elle est appréciée des voyageurs en quête de tranquillité. Julien, toujours curieux, propose de grimper jusqu’au monastère orthodoxe de la Sainte-Trinité, l’un des sites les plus emblématiques de l’île. Niché sur une colline boisée, ce monastère abritait autrefois une célèbre école théologique.
Kerem, fasciné par les légendes, demande si des moines y vivent encore. Spoiler : oui, mais en petit nombre. Aylin lui raconte que ce lieu a longtemps été un centre intellectuel influent pour les communautés grecques d’Adalar et d’Istanbul Princes. Après cette parenthèse spirituelle, la famille redescend vers le port et admire les élégantes maisons en bois qui bordent les rues.
🏖 Kınalıada : Plages et farniente
Cap ensuite sur Kınalıada, la plus petite des îles des Princes, mais pas la moins charmante. Moins fréquentée par les touristes, elle est surtout connue pour ses plages aux eaux cristallines. Elif, ravie, se précipite pour tremper les pieds dans l’eau, tandis que Julien et Aylin savourent un café turc en terrasse. Ici, pas de grands monuments, mais une ambiance détendue et des maisons colorées qui donnent envie de ralentir le rythme.
L’une des particularités de Kınalıada ? Son absence de collines ! Contrairement aux autres îles de l’archipel, celle-ci est plutôt plate, ce qui la rend parfaite pour les balades en scooter électrique ou en vélo. Mais la famille Demir préfère profiter du moment à pied, en flânant dans les ruelles bordées de bougainvilliers.
🎭 Burgazada : L’île des artistes
Dernier stop : Burgazada, surnommée « l’île des artistes ». Autrefois refuge d’écrivains et de peintres, elle a conservé une atmosphère bohème et inspirante. Aylin, émerveillée, admire les vieilles maisons en bois qui racontent l’histoire d’une époque révolue. Julien, appareil photo en main, capture les jeux de lumière sur les façades colorées.
Kerem, lui, est intrigué par la maison de l’écrivain Sait Faik Abasıyanık, une figure majeure de la littérature turque. « Pourquoi vivait-il ici ? » demande-t-il. Aylin lui explique que cet auteur était amoureux de la mer et de la simplicité de la vie insulaire, loin de l’agitation d’Istanbul.
⏳ Un dernier regard avant le retour
Trois îles, trois ambiances, et une famille conquise. Chaque escale a offert une nouvelle facette des îles des Princes, entre nature, culture et détente. Avant de repartir, Julien consulte quelques recommandations locales et note qu’en janvier, un festival spécial célèbre la richesse historique des îles. « On reviendra peut-être en hiver ? », propose-t-il en souriant.
Mais déjà, l’heure du retour approche…
🌅 Retour à Istanbul : Profiter du coucher de soleil sur le ferry
Après une journée complète des îles, il est temps de rentrer à Istanbul. Mais pas question de partir n’importe quand ! Julien, toujours stratégique, a repéré le ferry idéal pour admirer le coucher de soleil sur la mer de Marmara. Ce moment fait partie des activités spéciales des îles des Princes, un instant suspendu où la lumière dorée enveloppe l’archipel et ses rivages.
🚢 Un voyage entre deux continents
Installés sur le pont, la famille savoure ce trajet entre l’Europe et l’Asie. Elif, fascinée, observe les mouettes qui planent au-dessus des vagues, espérant peut-être qu’un touriste lui lance un morceau de simit. Kerem, lui, fixe l’horizon, à l’affût des premiers scintillements des lumières de la ville.
Lentement, le ciel se teinte d’orange et de rose, offrant un spectacle à couper le souffle. Au loin, les silhouettes des monastères et des églises grecques sur les îles s’estompent dans la pénombre. Aylin, carnet de croquis en main, tente de capturer cette lumière magique, tandis que Julien immortalise la scène en photo… et avec un dernier thé turc à la main, évidemment.
🌃 Retour à l’effervescence d’Istanbul
Alors que le ferry approche du port, l’agitation d’Istanbul refait surface. Les klaxons, les lumières, l’énergie débordante de la Turquie contrastent avec la douceur de cette parenthèse insulaire. Mais après cette escapade, la famille Demir est rechargée à bloc. Encore une journée riche en découvertes, et une certitude : ils reviendront explorer les îles des Princes et leurs secrets, peut-être pour tester de nouvelles activités ou découvrir un autre coin méconnu de la Turquie îles des Princes.